Alain. La prise de conscience et ses paradoxes

Didier Maes,  Inspecteur Pédagogique Régional de Philosophie, nous explique un propos d’Alain qui n’a été publié qu’en 1955, soit 4 ans après la mort du philosophe. Texte difficile qui a été déjà donné comme sujet de baccalauréat. « Dans le sommeil, je suis tout ; mais je n’en sais rien. La conscience suppose réflexion, division. La conscience n’est pas immédiate. Je pense, et puis je pense que je pense, par quoi je distingue Sujet et Objet, Moi et le monde. Moi et ma sensation. Moi et mon sentiment. Moi et mon idée. C’est bien le pouvoir de douter qui est la vie du moi.

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Bergson. « Conscience est synonyme de choix »

Travail donné en classe donné à toutes les classes, avec quelques variantes au niveau des questions. Sujet : Extrait, de la Conscience et la Vie de Bergson Qu’arrive-t-il quand une de nos actions cesse d’être spontanée pour devenir automatique ? La conscience s’en retire. Dans l’apprentissage d’un exercice, par exemple, nous commençons par être conscients de chacun des mouvements que nous exécutons, parce qu’il vient de nous, parce qu’il résulte d’une décision et implique un choix, puis, à mesure que ces mouvements s’enchaînent davantage entre eux et se déterminent plus mécaniquement les uns des autres, nous dispensant ainsi de nous décider

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Peut-on définir la conscience ?

Texte comme support du cours donné en amphi et comme sujet d’entraînement à l’étude de texte. Faire un le travail préparatoire à l’étude de texte sur cet extrait de la Conscience et la Vie de Bergson et rédiger une introduction. Exercice donné aux élèves de TS Remarques : – si ce texte apparaît trop long pour constituer un sujet type bac, il donne cependant l’occasion de s’entraîner à l’étude de texte, de travailler la notion de conscience et de réviser le cours. – Vous pouvez trouver un extrait plus long de la conférence donnée par Bergson dans l’Anthologie. « Mais, qu’est-ce

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Quelles différences faites-vous entre une oeuvre d’art et un objet quelconque ?

Nous venons de commencer notre réflexion sur l’art, aussi je vous propose de réfléchir sur la question suivante : « Quelles différences faites-vous entre une oeuvre d’art et un objet quelconque ? » Pour démarrer, je vous donne une proposition : ce qui différencie l’oeuvre d’art et un objet quelconque c’est sa beauté ; si l’objet quelconque est en principe utile (ou non d’ailleurs !), l’oeuvre d’art est belle. L’oeuvre d’art et l’objet quelconque se distingue par leur finalité. Qu’est-ce que cela vous donne à penser ? Quels arguments peuvent permettre de corroborer cette proposition ? Celle-ci est-elle indépassable ?

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Qu’est l’homme en dehors de l’état de culture ?

« Hors de la société civile chacun jouit d’une liberté très entière, mais qui est infructueuse, parce que comme elle donne le privilège de faire tout ce que bon nous semble, aussi elle laisse aux autres la puissance de nous faire souffrir tout ce qu’il leur plaît. Mais dans le gouvernement d’un État bien établi, chaque particulier ne se réserve qu’autant de liberté qu’il lui en faut pour vivre commodément, et en une parfaite tranquillité, comme on n’en ôte aux autres que ce dont ils seraient à craindre. Hors de la société, chacun a tellement droit sur toutes choses, qu’il ne

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Qu’est-ce qui fait nous rend humain ?

On façonne les plantes par la culture, et les hommes par l’éducation « On façonne les plantes par la culture, et les hommes par l’éducation. Si l’homme naissait grand et fort, sa taille et sa force lui seraient inutiles jusqu’à ce qu’il eût appris à s’en servir ; elles lui seraient préjudiciables, en empêchant les autres de songer à l’assister ; et, abandonné à lui-même, il mourrait de misère avant d’avoir connu ses besoins. On se plaint de l’état de l’enfance ; on ne voit pas que la race humaine eût péri, si l’homme n’eût commencé par être enfant. Nous naissons

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La culture est-elle suffisante pour nous rendre plus humains ?

« Nous sommes cultivés au plus haut degré par l’art et par la science. Nous sommes civilisés, jusqu’à en être accablés, par la politesse et les bienséances sociales de toute sorte. Mais nous sommes encore loin de pouvoir nous tenir pour déjà moralisés. Si en effet l’idée de la moralité appartient bien à la culture, la mise en pratique de cette idée qui n’aboutit qu’à une apparence de moralité dans l’amour de l’honneur et la bienséance extérieure, constitue simplement la civilisation. Or tant que les États jettent toutes leurs forces dans leurs projets d’extension vains et violents, tant qu’ils entravent ainsi

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Que permet la culture ?

« A l’école, en effet, l’activité de l’enfant commence à acquérir, de façon essentielle et radicale, une signification sérieuse, à savoir qu’elle n’est-plus abandonnés à l’arbitraire et au hasard, au plaisir et au penchant du moment ; l’enfant apprend à déterminer son agir d’après un but et d’après des règles, il cesse de valoir à cause de sa personne immédiate, et commence de valoir suivant ce qu’il fait et de s’acquérir du mérite. Dans la famille, l’enfant doit agir comme il faut dans le sens de l’obéissance personnelle et de l’amour ; à l’école, il doit se comporter dans le sens

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Y a-t-il des cultures supérieures à d’autres ?

Le barbare, c’est d’abord l’homme qui croit à la barbarie L’attitude la plus ancienne, et qui repose sans doute sur des fondements psychologiques solides puisqu’elle tend à réapparaître chez chacun de nous quand nous sommes placés dans une situation inattendue, consiste à répudier purement et simplement les formes culturelles : morales, religieuses, sociales, esthétiques, qui sont les plus éloignées de celles auxquelles nous nous identifions. « Habitudes de sauvages », « cela n’est pas de chez nous », « on ne devrait pas permettre cela », etc., autant de réactions grossières qui traduisent ce même frisson, cette même répulsion, en

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