« Hors de la société civile chacun jouit d’une liberté très entière, mais qui est infructueuse, parce que comme elle donne le privilège de faire tout ce que bon nous semble, aussi elle laisse aux autres la puissance de nous faire souffrir tout ce qu’il leur plaît. Mais dans le gouvernement d’un État bien établi, chaque particulier ne se réserve qu’autant de liberté qu’il lui en faut pour vivre commodément, et en une parfaite tranquillité, comme on n’en ôte aux autres que ce dont ils seraient à craindre. Hors de la société, chacun a tellement droit sur toutes choses, qu’il ne peut s’en prévaloir et n’a la possession d’aucune ; mais dans la république, chacun jouit paisiblement de son droit particulier. Hors de la société civile, ce n’est qu’un continuel brigandage et on est exposé à la violence de tous ceux qui voudront nous ôter les biens et la vie ; mais dans l’État, cette puissance n’appartient qu’à lui seul. Hors du commerce des hommes, nous n’avons que nos propres forces qui nous servent de protection, mais dans une ville, nous recevons le secours de tous nos concitoyens. »
« A l’école, en effet, l’activité de l’enfant commence à acquérir, de façon essentielle et radicale, une signification sérieuse, à savoir qu’elle n’est-plus abandonnés à l’arbitraire et au hasard, au plaisir et au penchant du moment ; l’enfant apprend à déterminer son agir d’après un but et d’après des règles, il cesse de valoir à cause de sa personne immédiate, et commence de valoir suivant ce qu’il fait et de s’acquérir du mérite. Dans la famille, l’enfant doit agir comme il faut dans le sens de l’obéissance personnelle et de l’amour ; à l’école, il doit se comporter dans le sens du devoir et d’une loi, et, pour réaliser un ordre universel, simplement formel, faire telle chose et s’abstenir de telle autre chose qui pourrait bien autrement être permise à l’individu. Instruit au sein de la communauté qu’il forme avec plusieurs, il apprend à tenir compte d’autrui ; à faire confiance à d’autres hommes qui lui sont tout d’abord étrangers et à avoir confiance en lui-même vis-à-vis d’eux, et il s’engage ici dans la formation et la pratique de vertus sociales.
C’est dans ce contexte que commence désormais pour l’homme l’existence double en laquelle sa vie en général vient se briser et qui fournit les extrêmes, se durcissant dans l’avenir, entre lesquels il a à maintenir cette vie rassemblée avec elle-même. La totalité première de ses conditions de vie est disparue ; il appartient maintenant à deux sphères séparées, dont chacune ne revendique qu’un côté de son existence. En dehors de ce que l’école exige de lui, il y a en lui un côté libre de l’obéissance qui la caractérise, côté qui, pour une part, est abandonné encore à l’ordre de la maison, mais, pour une autre part, aussi, à son arbitre et à sa détermination propres. De même qu’il acquiert par-là, en même temps, un côté qui n’est plus déterminé par la simple vie -familiale-, ainsi qu’un mode d’existence propre et des devoirs particuliers.
L’une des conséquences qui résultent de la nature de ce rapport, telle qu’on l’a considérée, concerne le ton et le mode d’application extérieur, comme aussi le champ, de la discipline, qui peuvent être liés à sa mise en œuvre dans un établissement comme le nôtre. Les concepts de ce qu’il faut entendre par discipline, et discipline scolaire en particulier, se sont beaucoup modifiés dans le progrès de la culture. L’éducation a été, de plus en plus, considérée à partir du point de vue correct selon lequel elle doit être, essentiellement, plus un soutien qu’un accablement du sentiment de soi qui s’éveille, c’est-à-dire une formation en vue de l’indépendance. C’est ainsi que, dans les familles, tout autant que dans les maisons d’éducation, s’est perdue, de plus en plus, la pratique consistant à donner à la jeunesse, en toute occasion quelle qu’elle soit, le sentiment de la soumission et de l’absence de liberté, à la faire obéir, même dans ce qui est indifférent, à un autre arbitre qu’au sien propre, – à exiger une obéissance à vide pour l’obéissance même, et à obtenir, par la dureté, ce qui réclame simplement le sentiment de l’amour, du respect, et du sérieux de la Chose. – Ainsi, il faut exiger des élèves étudiant dans notre établissement, du calme et de l’attention dans les cours, un comportement honnête à l’égard des maîtres et des condisciples, la remise des travaux imposés, et, d’une façon générale, l’obéissance qui est nécessaire pour que le but des études soit atteint. Mais cela implique en même temps que soit laissée libre la manière d’agir relativement à des choses indifférentes, qui sont en dehors de l’ordre. Dans le climat de sociabilité propre à l’étude, dans le commerce dont le lien et l’intérêt sont constitués par la science et l’activité de l’esprit, ce qui convient le moins, c’est un ton excluant la liberté ; une société de gens qui étudient ne peut pas être considérée comme un rassemblement de domestiques, et ils ne doivent pas en avoir la mine ni la démarche. L’éducation à l’indépendance exige que la jeunesse soit habituée de bonne heure à consulter son sentiment propre de ce qui convient et son entendement propre, et qu’il soit laissé à sa liberté, là où elle est entre soi et dans ses rapports à des personnes plus âgées, une sphère où elle détermine elle-même son comportement. »
Le texte d’Alain que nous allons aborder nous permet d’envisager plusieurs notions au programme.
Quelques remarques avant de commencer. Nous sommes toujours dans notre enquête concernant l’homme comme sujet. En ce que dans l’amour le sujet aimant a pour objet aimé un autre sujet. Une réflexion sur l’amour est une réflexion sur les relations intersubjectives. Par l’étude de ce texte nous abordons par conséquent également les relations avec autrui. En outre, la notion de désir est centrale dans une réflexion sur l’amour. L’amour est désir de manière générale. On peut même supposer sans trop se tromper que tout désir est amour. Si je désire aller à la pêche c’est que j’aime la pêche. Mais dans le désir amoureux de quoi le désir est-il le désir exactement ? Désir de l’autre ou désir de l’amour voire désir de désir ? Soi ou l’autre ?
D’autre part, dans ce texte, il y a d’autres notions que l’on va rencontrer : la raison par opposition à la passion, l’esprit à travers la notion d’âme par opposition au corps (matière), le bonheur, la liberté, la morale et le devoir dans le sens de responsabilité.
Tout cela pour dire la richesse de ce texte.
Proposons-nous dans un premier temps de lire le texte :
« AMOUR. Ce mot désigne à la fois une passion et un sentiment. Le départ de l’amour, et à chaque fois qu’on l’éprouve, est toujours un genre d’allégresse lié à la présence ou au souvenir d’une personne. On peut craindre cette allégresse et on la craint toujours un peu, puisqu’elle dépend d’autrui. La moindre réflexion développe cette terreur, qui vient de ce qu’une personne peut à son gré nous inonder de bonheur et nous retirer tout bonheur. D’où de folles entreprises par lesquelles nous cherchons à prendre pouvoir à notre tour sur cette personne ; et les mouvements de passion qu’elle éprouve elle-même ne manquent pas de rendre encore plus incertaine la situation de l’autre. Les échanges de signes arrivent à une sorte de folie, où il entre de la haine, un regret de cette haine, un regret de l’amour, enfin mille extravagances de pensée et d’action. Le mariage et les enfants terminent cette effervescence. De toute façon le courage d’aimer (sentiment du libre arbitre) nous tire de cet état de passion, qui est misérable, par le sentiment plus ou moins explicite d’être fidèle, c’est-à-dire de juger favorablement dans le doute, de découvrir en l’objet aimé de nouvelles perfections, et de se rendre soi-même digne de cet objet. Cet amour, qui est la vérité de l’amour, s’élève comme on voit du corps à l’âme, et même fait naître l’âme… »
ALAIN, Les Arts et les Dieux, Définitions
Que nous révèle la lecture du texte.
Tout d’abord, sur un plan strictement méthodologique, il convient de rappeler que la lecture du texte est évidemment primordiale, et, ce qu’il faut entendre par lecture n’est pas un simple survol destiné à simplement repérer de quoi parle le texte pour ensuite pouvoir « broder », comme on dit. Repérer que le thème du texte est l’amour et ensuite développer sur ce thème ne peut évidemment donner lieu à l’étude philosophique de texte attendue.
Il faut lire le texte crayon en main et se mettre en mesure de répondre aux questions qui constituent ce que nous avons appelé le travail préparatoire.
Ajoutons une remarque qui n’est pas sans importance, des copies manifestent encore cette fâcheuse confusion : il ne faut pas confondre travail préparatoire à l’étude de texte et la version définitive de l’étude de texte, celle-ci étant rédigée dans les règles, le travail préparatoire étant évidemment de l’ordre de la recherche et de l’organisation alors que la version définitive de l’étude de l’ordre de l’exposition.
Pour notre part, et pour le texte d’Alain ici proposé, nous élaborerons notre travail de lecture et de préparation à l’étude de texte à travers les deux questions suivantes :
a) Quel est le point de départ de l’amour ?
b) Trouvez les oppositions « passion/sentiment en faisant un tableau.
Mais avant de commencer, je voudrais faire deux remarques, remarques à partir d’intervention d’élèves qui ont été faite aujourd’hui en cours.
La première remarque : Pourquoi Alain parle d' »objet aimé » ? Ne devrait-il pas plutôt parler de « personne aimée » ? La personne n’est pas un objet.
Réponse : Oui la personne n’est pas un objet si on entend par objet, une chose que l’on peut posséder. D’ailleurs à ce propos Alain dans ce texte ne dit pas autre chose. Chercher à posséder l’autre, ce serait la réduire à l’état de chose. Comment peut-on alors raisonnablement penser qu’il s’agit encore d’amour. On peut posséder une voiture mais pas une personne humaine, à moins d’en faire un esclave. D’ailleurs pour réduire un être à l’état d’esclave, il faudrait justement pas la considérer comme une personne, il faudrait même la déchoir de cette dignité. Impossible que l’autre, mon esclave puisse être mon égal. Il en est de même en amour, dans l’amour dit possessif, réduire l’autre à l’état de chose pour le posséder, c’est l’enfermer. Pour comprendre ce que dit Alain dans l’expression « objet aimé », il faut prendre « objet » dans un tout autre sens. Objet ici s’oppose à sujet. Il y a moi, le sujet qui aime et il y a l’autre, l’objet aimé. Il se trouve, c’est vrai que l’autre est également un sujet. Il faut comprendre objet dans la relation sujet / objet, objet étant un sujet, mais un autre sujet que moi-même. Un moi qui n’est pas moi pour reprendre l’expression de Sartre.
Deuxième remarque : Alain semble faire l’apologie du mariage et des enfants.
Réponse : On pourrait effectivement le croire. Sans trop entrer dans les détails, car c’est un point que nous allons aborder, disons que pour Alain, au mariage qui est un engagement et avec les enfants, qui sont le fruit de l’amour, un amour ici productif, on s’éloigne totalement de l’état misérable qu’est celui de l’état de passion. Alain ne dit pas que pour aimer vraiment, il faut se marier et avoir des enfants. Mais se marier, c’est s’engager. Dans la passion amoureuse, il n’y a pas d’engagement, et nous pourrons voir pourquoi plus tard. Et les enfants appellent à la raison des parents qui deviennent des êtres responsables. En outre, les enfants nous rendent attentifs à l’autre. On est loin du tumulte et de effervescence, de l' »ébullition » comme a dit un élève si caractéristique de l’état de passion. Le mariage et les enfants assagissent pourrait-on dire.
Ces deux remarques étant faites, on peut commencer le travail préparatoire à l’étude de texte. Une première lecture nous donne à voir un texte qui nous parle de la notion d’amour. Tel est apparemment le thème du texte. En effet, Alain commence par nous donner une définition du terme (« AMOUR. Ce mot désignant à la fois une passion et un sentiment ») pour ensuite, nous dresser une sorte de généalogie de l’amour. Si le mot désigne à la fois passion et sentiment, cela ne veut pas dire que l’analyse doit nous montrer un mélange, une mixture de sentiment et de passion dans l’amour. Alain, dans ce texte, fait une distinction conceptuelle rigoureuse entre l’amour-passion et l’amour-sentiment, tout en décrivant une évolution possible de l’un vers l’autre. Autrement dit, Alain n’en reste pas à une analyse de vocabulaire mais s’intéresse à la réalité même de l’amour dans la vie, en montrant comment en matière d’amour les « choses » s’engendrent.
Pour en rendre compte, nous devons, pour notre part, commencer par étudier le point de départ à partir duquel l’amour se déclenche et évolue.
Quel est le point de départ de l’amour ?
« Le départ de l’amour » c’est l’amour à sa naissance. Et, l’amour à sa naissance est amour indifférencié qui ni passion, ni sentiment. Si nous nous en tenons à la définition du mot donné par Alain lui-même, peut-être n’est-ce pas encore l’amour, mais ce à partir de quoi l’amour naît. C’est la rencontre. Une rencontre particulière. Elle a la particularité de provoquer de la « l’allégresse ». L’allégresse, le mot employé par Alain est fort, et il nous faudra d’ailleurs l’analyser, il s’agit d’un « genre d’allégresse » mais allons jusqu’au bout de l’idée de notre auteur, à cette allégresse peut s’ajouter une légère crainte. L’amour qui débute par une rencontre est toujours un genre d’allégresse que l’on peut craindre et que l’on craint toujours un peu. Rencontre = genre d’allégresse + légère crainte : idée qui peut nous sembler étrange qui ne peut manquer de nous étonner et qu’il convient d’étudier au plus près.
Tout d’abord, que signifie allégresse ? L’allégresse est une joie, une grande joie. Il s’agit d’une joie très vive. Elle se manifeste extérieurement. Il s’agit donc de quelque chose qui nous augmente. Et quelle en est la raison ? Parce qu’il s’agit d’une joie liée à l’existence d’autrui, à la rencontre avec l’autre. Rien à voir avec l’obtention d’un objet matériel qui peut susciter un contentement ! Grâce à la rencontre, je ne suis plus seul, c’est donc grâce à l’autre que je ressens cette joie. Cette joie est en sorte une grâce, un cadeau quasi-divin qui me vient d’autrui.
Mais alors pourquoi Alain parle-t-il de cette crainte qui accompagne toujours un peu l’allégresse ? Si je ressens cette joie vive et intense grâce à l’autre, je suis certes heureux, mais ce bonheur, justement en tant qu’il vient de l’autre, il est imparfait. Cette joie est quelque peu entachée. Elle n’est pas pleine, complète. Elle est certes un bien, mais ce bien je le trouve hors de moi ; autrement dit, je sais qu’un rien peut me l’enlever. Je peux craindre que cette allégresse s’échappe car, en fait, je suis à la merci de l’autre.
Il convient de remarquer que la crainte, pour Alain, est neutre, elle n’est ni bonne ni mauvaise : elle est, c’est un fait. Inutile et vain alors de dire qu’il ne faut pas avoir peur. La crainte est une émotion, un « pathos » au sens aristotélicien. Cela dit, si la crainte est un fait, toute idée qui va graviter autour de celle-ci va la faire évoluer vers quelque chose qui risque de ne plus être neutre.
En effet, pour Alain, l’amour implique un risque de crainte. Et, ajoute-t-il, lorsque cette crainte devient terreur par le fait de la réflexion, naît la passion. A force de réfléchir, de « gamberger » comme on dit familièrement, de faire retour sur l’imperfection de cette joie, de la dépendance de cette joie à l’autre, la crainte de la voir s’échapper… cette émotion de crainte tout à fait « naturel » et neutre se transforme en terreur.
La terreur est une peur d’une extrême intensité qui bouleverse, voire paralyse. L’esprit se terrorise lui-même en réfléchissant en ressassant cette crainte. Cette terreur peut donc se comprendre comme la peur de la peur, et, en cela, elle est une évolution non naturelle de l’amour. Il s’agit d’une peur panique face au danger de perdre le bonheur. C’est à partir de cette terreur que naît, selon notre auteur, l’amour-passion. Et quelle est donc l’évolution naturelle de l’amour ? Le véritable amour c’est le sentiment : l’amour-sentiment.
Alain, dans ce texte oppose la passion qui est la « mauvaise » réaction face à la rencontre avec l’autre alors que le sentiment est la « bonne » réaction.
La distinction passion / sentiment
Proposons-nous de lire le texte en relevant les oppositions, puisque c’est sur celle-ci que se construit la suite de l’argumentation d’Alain.
PASSION
SENTIMENT
Est une « mauvaise » réaction au danger, celui de perdre le bonheur reçu par la rencontre avec l’autre ; il s’agit de la peur d’aimer : « terreur » ; « d’où de folles entreprises »
Est la bonne réaction, et si comme on dit la peur n’évite pas le danger, l’amour sentiment est, contrairement à la passion amoureuse est « courage d’aimer ».
Le but de ces « folles entreprises » est de chercher à « prendre pouvoir » sur l’autre ; l’amour-passion est amour-possession ou amour qui fait de la prise de pouvoir sur l’autre son objectif, son délire.
Ce courage d’aimer s’exprime par l’acte du don, du don de soi : donner et se donner, « se rendre soi-même digne de cet objet » (de l’autre aimé)
L’amour-passion est un état : je suis amoureux. « état de passion qui est misérable »
L’amour-sentiment est un acte : j’aime.
Quelle est la cause de la passion ? La réflexion = calcul, défiance… Je me méfie de l’autre. La réflexion transforme la crainte en terreur. Jalousie.
L’amour-sentiment fait serment inconditionnel : j’aime l’autre sans poser de condition. La confiance à son égard est totale. J’accorde toute ma confiance à l’autre.
Comment se manifeste la passion ? J’interprète tout chez l’autre. Il s’agit d’un délire d’interprétation : « échanges de signes ». Ici, on tombe dans une sorte d’engrenage. Absence de liberté, sorte d’esclavage.
Aucune interprétation dans l’amour sentiment. Je juge favorablement dans le doute (même dans le doute !) ; je découvre en l’objet aimé de nouvelles perfections.
La passion amoureuse se cantonne au niveau du corps ; le corps, ici, étant l’équivalent de la machine, la liberté est devenue impossible.
L’amour sentiment est « sentiment du libre-arbitre « ; la volonté est non-contrainte. Ce sentiment de libre-arbitre fait naître l’âme.
Le pôle de la passion c’est MOIJe veux être aimé ; je veux séduire « folles entreprises » => prise de pouvoir sur cette personne ; elle est prise comme moyen…Amour qui tue l’amour.
Le pôle du sentiment c’est l’AUTREC’est l’autre que j’aime : « cet amour qui est la vérité de l’amour ».Ici amour véritable.
Cette lecture du texte, nous permet de voir que pour Alain, la passion est un désordre égoïste alors que le sentiment est amour noble, et qu’il est plus facile de tomber dans le piège de la passion amoureuse par peur d’aimer que d’avoir le courage d’aimer véritablement.
Nous pouvons ainsi formuler le problème que soulève cet extrait de la manière suivante : qu’est-ce qui fait qu’il est si difficile d’aimer véritablement quelqu’un ?
Sans doute pour compléter ce travail préparatoire il conviendrait de reprendre chacune des notions importantes et de les analyser, cependant, nous ferons ici, l’économie de ce travail pour passer directement à l’élaboration de la version définitive de l’étude philosophique de ce texte et éviter trop de redites. Pour terminer, ce travail préparatoire nous devrions travailler notre jugement à l’égard des idées de l’auteur, à sa position face au problème. Pour la même raison, nous l’évoquerons dans la version définitive de notre étude. Nous pouvons tout de même affirmer que nous pouvons comprendre le texte comme critique de la passion amoureuse, or, n’est-ce pas elle qui fait rêver ou qui donne les plus belles histoires d’amour ?
Exemple d’introduction possible.
Qu’est-ce qui fait qu’il est difficile d’aimer véritablement quelqu’un ? C’est le problème traité par Alain dans ce texte. Selon lui, aimer véritablement quelqu’un, c’est avoir le « courage » de donner, or on préfère, d’ordinaire, avant tout, recevoir. Ce qui fait alors la difficulté d’aimer c’est une réaction purement passionnelle qui n’est autre que l’égoïsme, l’égocentrisme, alors que c’est, selon les termes de l’auteur, « le courage d’aimer qui nous tire de l’état de passion, qui est misérable». En définissant l’amour comme un mot désignant « à la fois une passion et un sentiment », Alain nous explique que la « passion » étant anti-amour (je veux être aimé) s’oppose au « sentiment », le véritable amour (c’est l’autre que j’aime). Pourtant, les plus belles histoires d’amour ne sont-elles pas les histoires de passions amoureuses ?
Proposition d’une base de travail pour la rédaction de l’analyse du texte.
Définir « aimer »
Partons de la définition d’aimer. Comment définir ce verbe ? On peut le définir d’une part par la bienveillance, aimer c’est vouloir le bien de l’autre, et, d’autre part, c’est trouver un bien en l’autre, c’est-à-dire hors de soi.
Une contradiction.
Cela dit, définir ainsi aimer ne va pas sans poser problème. N’y a-t-il pas là, en effet, une contradiction ? Comment puis-je vouloir le bien de ce dont je dépends ? Alain, dans ce texte, nous donne à voir, tour à tour, les deux positions possibles par rapport à cette contradiction : la passion et le sentiment :
La passion résout la contradiction.
Tout d’abord, la passion résout la contradiction en ne voulant plus le bien de l’autre, mais seulement le sien propre. On pourrait dire qu’il s’agit du refus de la pauvreté et faire référence au thème platonicien d’Eros. Dans le cas de la passion, comme dirait Sartre « aimer, c’est vouloir être aimer », on le voit la bienveillance disparaît : c’est l’amour possessif.
Le sentiment accepte la contradiction.
Ensuite, le sentiment quant à lui, qui semble tenir du miracle étant, au contraire, la pauvreté acceptée, ne résout pas la contradiction. En fait, il n’y a pas de contradiction pour cet amour, qui est le véritable amour : le bien suprême étant celui de l’être aimé. Cet amour est altruiste contrairement à l’amour-passion, égoïste, égocentrique.
La joie que procure la rencontre
La crainte qui accompagne cette joie
La naissance de la passion.
La légère crainte évoquée précédemment devient terreur par le fait de la réflexion. La terreur étant la peur de la peur. Il s’agit là d’une évolution non naturelle de l’amour. Qui dit réflexion dit hésitation, résolution, retour sur soi. C’est la réflexion qui fait naître la passion, et, ce qui en ressort c’est l’égoïsme, l’égocentrisme. En effet, on ne s’intéresse pas vraiment à l’autre, on recherche bien davantage son bonheur, on est plutôt préoccuper de conserver coûte que coûte cette joie que procure la rencontre avec l’autre.
Caractère de la passion.
Le caractère essentiel de la passion souligné par Alain dans ce texte est la folie. La folie est la perte du sens de la réalité. Cette folie s’exprime, selon l’auteur, sous forme d’un double délire : le délire de la possession et le délire de l’interprétation. Et, par là on comprend bien que cette folie caractéristique de la passion amoureuse est en fait anti-amour.
Le délire de la possession.
Ici, l’amour s’énonce en terme de pouvoir, donc, forcément en termes de conflit, de guerre : je découvre que l’autre a un pouvoir, pouvoir de me laisser ou de me reprendre ma joie. Je comprends que ma joie ne m’appartient pas. Donc, pour faire cesser cette peur de voir se volatiliser cette joie, il faut que je prenne moi-même le pouvoir si l’autre, il faut que je parte à la conquête de ce territoire ! Mais comment ? Par la séduction !
(une question, implicite pour l’instant mais qui pourra faire l’objet d’une réflexion ultérieurement lors de l’évaluation critique de l’étude de texte : si la séduction arrive à ses fins, pourrai-je alors être certain que j’aime vraiment ? N’aimerai-je pas plutôt une image ? Un objet ? Avec Sartre, on peut penser que par la séduction, l’autre devient un objet.)
Le délire de l’interprétation.
Dans la relation amoureuse, il y a naturellement des échanges de signes, comme les gestes et les paroles. Mais, dans les conditions que l’on vient de décrire, on comprend immédiatement que ces signes deviennent signes à interpréter. Vouloir tout interpréter revient à avoir peur d’aimer, pour notre philosophe. Selon lui, la passion correspond à la peur d’aimer. En effet, on veut être sûr et certain de l’autre. Autrement dit, le passionné veut bien se donner à condition que l’autre se donne. On est en quelque sorte dans cette politique du « toi d’abord ! ». La passion dans ces conditions est bel et bien anti-amour : le passionné prête alors que le véritable amour est, en principe, un véritable don.
Dans le délire d’interprétation, on observe l’autre, il ne peut en ressortir qu’une ambivalence d’amour et de haine. Tout devient signe : tout comportement devient raison et non cause.
Ne suis-je pas capable d’interpréter le comportement de l’autre (une mauvaise humeur par exemple) comme m’étant directement adressé et en déduisant qu’aujourd’hui il ne m’aime pas. Une remarque en passant à ce propos, Raymond Ruyer, dans son art d’être toujours content, disait qu’il faut cesser d’interpréter la mauvaise humeur de l’autre et de la considérer comme mauvaise volonté.
Toujours est-il, dans cet état de passion, l’amour n’est que solitude à deux. En fait, on ne connaît pas l’autre. On n’a jamais cherché à le connaître. Le pôle de la passion étant soi.
« Le mariage et les enfants terminent cette effervescence (…) »
Notons le verbe « terminer » qui, indique dans le contexte la fin du rêve. Rêve, ici est à prendre par opposition à réalité. Dans certaines histoires d’amour, on termine ainsi « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfant », pour signifier qu’il n’y a plus rien à raconter. Dans la passion amoureuse, nous pouvons bien nous l’imaginer, à partir de ce double délire décrit précédemment, qu’il se passe toujours quelque chose. Quand se termine la passion amoureuse, il n’y a plus rien à dire : « fin de l’histoire ». D’un point de vue littéraire et romanesque c’est quand Tristan et Iseult ne sont plus intéressants.
Cela dit, il ne faut sans doute pas accorder trop d’importance à cette phrase, en affirmant que le philosophe Alain fait une apologie moralisatrice ou moralisante du mariage. Disons que l’auteur veut nous montrer que c’est par un retour à la réalité, loin de cette folie que l’on aime véritablement. Avec le mariage et les enfants on est obligé par la force des choses de faire face à la réalité. Il y a une exigence de responsabilité qui s’impose. Par exemple, l’enfant oblige à être plus attentif au conjoint. On renonce à dire moi.
Le courage d’aimer.
Renoncer à prendre => fin du délire de possession
Faire confiance => fin du délire de l’interprétation
Renoncer à dire moi => fin de l’incommunicabilité
Ces trois points supposent du courage. Il s’agit en effet là, à la fois, d’un acte de liberté et de prise de conscience de cette liberté. L’amour n’est pas un état mais un acte, car il s’agit d’une relation vraie, une ouverture à l’autre, aux projets ensemble et à la vie.
Explication du serment.
La notion de serment n’est peut-être pas facile à cerner. Un angle possible pour la comprendre et de l’opposer à un autre acte qui semble être du même genre : la prophétie. Alors que la prophétie se conjugue sur le mode de la prédiction : « je serai », le serment lui est plutôt sur le mode de l’engagement : « je ferai ». Il s’agit d’une promesse forte, d’une parole qui engage, d’une parole qui est déjà un acte (cf. Austin). Par le serment on jure de faire et non pas d’être, en cela, le serment implique une parole efficace.
On comprend dès lors, dans ces conditions, que l’amour n’est pas chose faite mais chose à faire. (Nous sommes ici dans une perspective anti-Gidienne si l’on peut dire. Nourriture terrestre : je m’enchaîne par le serment.) Le serment pour Alain, loin de m’enchaîner, est un acte de liberté qui me rend libre car je fais en sorte que je sois l’auteur de ma vie, en refusant par exemple de « vivre comme une girouette ». Par le serment, ma parole sera plus forte que les évènements.
Mais quelle est la teneur de ce serment ?
Un serment de fidélité.
Ce serment est un serment de fidélité. Et, qu’est-ce qu’être fidèle ? Alain répond : c’est « juger favorablement dans le doute », même dans le doute. On est bien loin ici des échanges de signe, des folles entreprises, des extravagances de toute sorte et du délire de l’interprétation qui caractérisent la folie passionnelle d’une manière générale, la jalousie, plus particulièrement. Etre fidèle, c’est bien sûr ne pas tromper, ne pas trahir l’autre, mais c’est aussi faire confiance à l’autre de manière inconditionnelle. Faire ainsi confiance à l’autre, c’est peut-être prendre un risque, mais nous dit Alain, c’est un risque qui grandit.
Découvrir en l’autre aimé de nouvelles perfections
Faire confiance à l’autre c’est découvrir en l’autre aimé de nouvelles perfections. La fidélité est un enrichissement en ce que cela change tout le temps en profondeur. Chez Don Juan, ce qui change n’est que la surface, le superficiel, d’où sa pauvreté en définitive. Don Juan qui a cherché sans cesse à enrichir son tableau de chasse se retrouve bien pauvre et dans une grande misère affective.
« Découvrir » c’est susciter en l’autre ce qu’il y a de meilleur, pour qu’il tire ce meilleur qu’il a en lui ; c’est croire en l’embellissement de l’autre, c’est croire qu’il n’est pas tel pour l’éternité mais qu’il peut s’améliorer.
La contradiction est résolue.
Ici, se trouve la réconciliation entre l’amour bienveillance et trouver son bien.
Le véritable amour fait naître l’âme. Il conviendrait d’expliciter cette idée…
Rédaction d’Aurélie E, TL, à partir du cours du jour
La question est pour nous de savoir en quel sens l’homme peut-il être dit sujet. Est-il sujet libre, lui-même auteur de ses pensées et de ses actes, ou bien au contraire, est-il assujetti, contraint par des forces ou des déterminismes qui le dépassent ? Nous avons vu que l’on peut penser l’homme assujetti à la toute-puissance divine. Et si nous avons évoqué cette possibilité, c’est parce que c’est une position que l’on retrouve dans les différentes époques et les différentes cultures. Mais qu’en est-il exactement ? L’homme est-il réellement soumis à cette toute-puissance ? Cette position selon laquelle l’homme y serait assujetti n’a-t-elle pas de sens seulement si l’on n’est pas croyant. ? D’un certain point de vue, ne peut-on pas dire que Dieu assujettit par sa puissance ceux qui y croient ? Ainsi, inversement l’athéisme, en tant que négation de Dieu, n’est-il pas, d’une certaine manière affirmation de la liberté humaine ? Mais celle-ci ne se heurte-t-elle pas au déterminisme de la nature ? Qu’en est-il exactement ?
Etre libre sans Dieu ?
On peut être athée, on peut ne pas croire en Dieu, on peut le nier. Sartre, par exemple, niait l’existence de Dieu. Selon lui, Dieu est en quelque sorte un verrou qui nous empêche d’être libre. Selon Sartre [1], il vaut mieux nier Dieu que d’accepter l’idée du regard d’un Dieu sans cesse posé sur moi, autrement dit, mieux vaut choisir l’athéisme plutôt que la croyance en un Dieu insupportablement voyeur, croyance qui nie la liberté humaine. En effet, si Dieu est cet être inquisiteur, scrutant sans cesse nos pensées et nos actes, comment peut-on, dans ces conditions, penser la liberté humaine. Dieu, omniscient, omniprésent et omnipotent pèse sur ses sujets. En niant Dieu, on libère l’homme du joug divin, de ce regard sur lui en permanence cesse présent et pressant, de ce poids qui l’entrave. Ainsi, si Dieu n’existe pas ou si nous ne croyons pas en Dieu, l’assujettissement de l’homme à la toute-puissance divine n’a plus de sens. Donc, nier Dieu serait donc ainsi affirmer la liberté de l’homme. D’ailleurs, Dieu ne dépend-il pas en quelque sorte de la liberté humaine d’affirmer ou de nier son existence ? L’existence ou la non-existence de Dieu ne dépend-t-elle pas de la conscience qui l’affirme ou qui l’a nie? Que devient Dieu si l’on décide en conscience de pas y croire ? Ainsi, peut-on dire que l’absence de Dieu correspond à la liberté humaine, e d’autres termes si « Dieu n’existe pas alors tout est permis » [2]. Une remarque cependant ; nier revient-il à faire ce que l’on veut comme on veut quand on veut ? Pour le philosophe existentialiste,l’idée de considérer que Dieu n’existe pas ne doit pas pour autant conduire à affirmer l’irresponsabilité de l’homme, la liberté du faire n’importe quoi. Tout n’est pas permis, seulement il conviendra d’assumer pleinement ses choix et ses actes. Telle est donc l’objection qu’il est possible de poser à l’idée affirmant la tout-puissance transcendante de Dieu sur l’homme. Mais cette objection tient-elle vraiment ? S’affirmer comme sujet libre niant Dieu suffit-il pour s’affranchir de tout asservissement ?
L’athéisme rend-il l’homme libre ?
Déjà, il ne suffit pas de dire que Dieu n’existe pas pour qu’il n’existe pas. Ensuite, cette négation de Dieu ne rend pas l’homme plus libre. Ce n’est pas en mettant en doute la toute-puissance de Dieu, ou en la niant que l’on affirme pour autant la toute-puissance de l’homme. En effet, on ne devient pas plus fort et on reste cet être fragile, décrit par le philosophe Pascal [3]. On ne devient pas moins sujet aux maladies, au vieillissement, moins mortel etc. Donc, finalement croire ou non en Dieu et à sa toute-puissance importe peu quant à la sujétion de l’homme. Donc, l’athéisme change-t-il vraiment, quelque chose à propos de la condition humaine ? De sa condition d’être misérable ? L’homme n’est-il pas soumis à la nature ? Quand bien même, on pourrait révoquer en doute la toute-puissance divine, pourrait-on en faire de même en ce qui concerne la faiblesse et la petitesse de l’homme, écrasé sous le poids des déterminismes de la nature ?
Le besoin de religion
D’autre part, on constate qu’il n’y a pas de culture sans religion ou sans religiosité. Ainsi, quand bien même on ne croirait pas en Dieu, on ne peut cependant pas ignorer l’existence du fait religieux, son universalité. La société la plus laïque n’est pas exempte de religiosité. La question est de savoir comment expliquer l’universalité du phénomène religieux ? A quoi se raccroche cette religiosité ? Certainement à un besoin ! Et d’où vient ce besoin ? Ce besoin est lié à la condition humaine de l’homme. Confronté à toute sorte de choses qui le dépassent, l’homme est en attente de réponses, de signes. Confronté à la mort, la maladie, la souffrance, la religion lui apporte des réponses, des espoirs, du sens, des repères à une vie souvent dure pour lui. La religion est un appui.
La religion offre à l’homme, d’une part, des réponses, des espoirs, des espérances, du sens, des repères, et d’autre part, des rites, des pratiques qui rassurent et donnent force à l’individu par la participation à une communauté, une Eglise [4]. Du coup, l’homme s’accroche à tous ces éléments et en devient grandement dépendant. On ne peut donc ignorer le poids du religieux. L’homme est assurément assujetti à la religion qui est omniprésente. Et si ce n’est à la religion institué, c’est dans ses formes les plus insidieuses, la superstition ou les sectes. On pourra peut-être nous objecter le glissement que nous venons d’opérer de Dieu à la religion et de la religion à la superstition et aux dérives sectaires. Ceci étant dit, cela ne change rien à l’assujettissement de l’homme, soit à la toute-puissance de Dieu (si l’on y croit) soit au religieux ou religiosité, on y échappe pas, qu’on le veuille ou non.
La religion comme « opium du peuple »
Quant à la religion, elle permet d’accepter notre condition misérable avec un discours rassurant et apaisant. Comment, dans ces conditions, ne pas s’y laisser bercer.
Le philosophe, Marx [5], par exemple, disait que « la religion est comme l’opium » elle endort le peuple, l’esprit tourné vers la religion il ne se rend pas compte des soucis de la société. La religion lui permet de faire accepter comme une chance ce qui est misère, « heureux les pauvres… » mais en attendant, les pauvres demeurent pauvres et exploités et d’autres profitent des richesses d’un partage très inéquitable. Ceci étant dit, évoquons maintenant l’assujettissement de l’homme aux forces et aux déterminismes de la nature.
Dieu ou pas, religion ou pas, l’homme soumis aux déterminismes de la nature
On peut définir le déterminisme par l’expression selon laquelle les mêmes causent produisent les même effets dans les même circonstances. Tout dans la nature est soumis au déterminisme de la nature. Ainsi l’homme, tout comme les autres choses et êtres vivants, subit la loi des choses et des êtres, les lois de la nature. Il ne peut pas ne pas y être soumis. Il n’est pas un « empire dans un empire », il ne fait pas exception. Il est sous le joug de la nécessité. L’homme est fragile, faible il ne peut lutter contre tout ce déterminisme. Il est d’ailleurs le moins armé de tous les animaux. Dans l’Antiquité grecque, les Sophistes [6] pensaient cette idée que l’homme est le plus démuni de tous les animaux. Au XVIIème siècle, les philosophes empiristes, avec Locke [7] en tête, pensaient que l’homme était « une table rase », « une page blanche vide de tout caractères ». Aujourd’hui, les neurosciences [8] affirment que lorsque enfant naît ces connections nerveuses ne sont pas achevées.
Rédaction d’Aurélie, relu par le professeur
Notes
[1] Sartre disait que « on n’a jamais été aussi libre sous l’occupation » Cette phrase signifie que peut importe les situations que nous vivons nos somme entièrement libre d’être ce que l’on veut.
D’ici là un travail progressif et régulier s’impose…
D’ici là, un travail régulier et progressif s’impose.
Première étape : pour jeudi 3 octobre 2012, tenter de comprendre le sujet et à partir de ce que vous pensez avoir compris, écrire tout ce qui vous vient à l’esprit, sans autocensure, il sera temps ultérieurement d’opérer un tri, des choix et d’organiser une pensée cohérente.
Il est possible, dors et déjà, de noter le fruits de vos réflexions ci-dessous.