Enseignant, professeur certifié de philosophie au lycée de Pointe-Noire Responsable de l'atelier SciencesPo du Lycée Interlocuteur Académique Numérique disciplinaire Professeur Formateur Académique pour le numérique

TL. Problématiques sur l’art

Après quelques recherches nous avons tenté d’établir une liste de questions se rapportant à l’art, au jugement de goût et beau, ainsi que des articulations conceptuelles entre la notion d’art et d’autres notions au programme.

Distinction œuvre d’art et objet technique

  • Dimension esthétique dans des objets techniques => design
  • Une maîtrise technique nécessaire dans la création d’œuvres d’art
  • Une œuvre d’art doit être belle / la production technique vise l’utile

Définition de cette valeur esthétique qu’est le beau

  • Qu’est-ce que le beau ?
  • Une œuvre d’art doit-elle être nécessairement belle ?
  • Doit-elle nécessairement procurer du plaisir ?
  • Peut-il y avoir un art du laid ?
  • La notion de sublime

Art et raison

  • La raison est-elle sollicitée dans l’élaboration d’une œuvre ?
  • Est-ce l’irrationnel qui est à l’œuvre ?
  • Peut-on porter un jugement rationnel sur une œuvre d’art ?
  • La distinction entre le goût et la raison (jugement de goût / jugement rationnel) : y a-t-il une part de rationnel dans le goût ?

Religion et art

  • Liens entre et religion et art ?
  • La religion n’est-elle pas à l’origine de l’art ?
  • L’art ne mime-t-il pas un fonctionnement rituel ?

Politique et art

  • L’art doit-il être au service de la politique ? de l’Etat ? du pouvoir en place ? (propagande)
  • L’art a-t-il un pouvoir subversif ?

L’art comme imitation de la nature

  • (Voir la théorie de la mimèsis)
  • Qu’en est-il de l’art abstrait
  • Imitation / représentation
  • Peut-on aller jusqu’à dire que c’est la nature qui imite l’art ?

L’origine de la création artistique chez l’artiste

  • Imitation des œuvres des autres artistes (imitation des maîtres)
  • L’inspiration
  • Le génie

Révisions BAC 2016. Descartes : « Je pense, je suis »

 

René Descartes
René Descartes 1596 -1650

« J’avais dès longtemps remarqué que, pour les moeurs, il est besoin quelquefois de suivre des opinions qu’on sait être fort incertaines, tout de même que si elles étaient indubitables, ainsi qu’il a été dit ci-dessus; mais, pour ce qu’alors je désirais vaquer seulement à la recherche de la vérité, je pensai qu’il fallait que je fisse tout le contraire, et que je rejetasse, comme absolument faux, tout ce en quoi je pourrais imaginer le moindre doute, afin de voir s’il ne resterait point, après cela, quelque chose un ma créance, qui fût entièrement indubitable. Ainsi, à cause que nos sens nous trompent quelquefois, je voulus supposer qu’il n’y avait aucune chose qui fût telle qu’ils nous la font imaginer. Et pour ce qu’il y a des hommes qui se méprennent en raisonnant, même touchant les plus simples matières de géométrie, et y font des paralogismes’, jugeant que j’étais sujet à faillir, autant qu’aucun autre, je rejetai comme fausses toutes les raisons que j’avais prises auparavant pour démonstrations. Et enfin, considérant que toutes les mêmes pensées, que nous avons étant éveillés, nous peuvent aussi venir quand nous dormons, sans qu’il y en ait aucune, pour lors, qui soit vraie, je me résolus de feindre que toutes les choses qui m’étaient jamais entrées en l’esprit, n’étaient non plus vraies que les illusions de mes songes. Mais, aussitôt après, je pris garde que, pendant que je voulais ainsi penser que tout était faux, il fallait nécessairement que moi, qui le pensais, fusse quelque chose. Et remarquant que cette vérité : je pense, donc je suis, était si ferme et si assurée que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n’étaient pas capables de l’ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir, sans scrupule, pour le premier principe de la philosophie que je cherchais ».

René Descartes, Discours de la Méthode (1637), IV’ partie,

Révisions BAC 2016. Le bonheur

La religion est-elle une illusion ? La liberté est-elle une illusion ? Maintenant, c’est au tour du bonheur de savoir s’il est oui ou non une illusion.

Le bonheur est-il une illusion ?

Dans un premier temps, procédez à un travail préparatoire en règle, ensuite, dans un deuxième temps, pour enrichir votre réflexion, vous pouvez étudier la conférence de mon collègue et ami Jenner BEDMINSTER, enseignant à Basse-Terre, traitant de ce sujet. Vous pouvez la télécharger.

à télécharger


 

Révisions BAC 2016. La Liberté

Il sera aujourd’hui question encore d’illusion. Après avoir réfléchi sur la religion de manière à savoir si la religion est un illusion et si finalement cette illusion n’est pas préférable à la rudesse de la vérité, en est-il de même pour la liberté. La liberté est-elle une illusion ? On ne voit pas en quoi elle pourrait l’être, car quand nous nous sentons libres, rien ne semble contrer ce sentiment. Que nous ne soyons pas toujours libres, nous pouvons en convenir aisément, de nombreux obstacles nous empêchent en effet de l’exercer toujours et pleinement, mais quand nous nous sentons libres, nous savons très bien que nous faisons l’expérience même de la liberté. Mais si cette liberté ainsi sentie n’était qu’une illusion ?

La liberté est-elle une illusion ?

Cette émission de France Culture « Les Nouveaux chemins de la connaissance » est en partenariat avec Philosophie Magazine, qui propose un plan détaillé sur le sujet.

Philosophie magazine
Philosophie magazine Crédits : Radio France

Troisième temps, troisième épreuve aujourd’hui de notresemaine spéciale bac blanc de philo, pour vous aider à vous familiariser avec l’épreuve redoutable de philosophie au bac. Dissertation ou explication de texte, vous aurez le choix le jour J, c’est pourquoi cette semaine nous vous proposons deux sujets de dissertation et deux explications de textes, tous les deux corrigés par des professeurs de philosophie, et c’est aujourd’hui Mathilde Marès qui vient plancher sur un sujet typique susceptible de tomber le jour du bac, La liberté est-elle une illusion ?

Position de la problématique :

Afin de savoir si la liberté est une illusion, il nous faudra ainsi nous interroger sur la possibilité de juger de la liberté à l’aune des critères de la vérité et de fausseté, de l’apparence et de la réalité. Si apparence il y a, cette apparence peut-elle être attribuée à la liberté sans faire disparaître en même temps que l’illusion le champ de la décision et de l’action ? L’enjeu de notre devoir sera alors de montrer que la liberté ne peut se faire des illusions sans se perdre qu’à la condition de porter elle-même le masque de la tromperie.

Plan détaillé
I ) Nous chercherons à montrer dans une première partie que la liberté semble échapper au phénomène de l’illusion et apparaît au contraire comme sa condition de possibilité.

A) Pour se faire, nous établirons dans une première sous partie la présence à soi de la conscience qui dans la conscience qu’elle a de sa décision échappe à tout risque de tromperie ou d’erreur. Nous nous appuierons pour se faire sur l’article 39 deS Principes de la philosophie de Descartes.B) Dans un second temps, nous montrerons que loin de s’illusionner, la conscience dans son entreprise de penser est la condition de l’erreur, de la tromperie et de l’illusion. Nous étudierons à cette occasion le doute cartésien et notamment, le passage sur « le malin génie ». Il apparaîtra alors que s’il y a une liberté, c’est précisément une liberté qui s’affirmer au risque même de la tromperie alors même que tout a été jugé faux.C) Il sera alors possible dans une troisième partie d’affirmer de la puissance de l’illusion qu’elle peut être affirmation de la liberté elle-même. Ce sera alors l’occasion de parler de la puissance du « rêve » et de citer, si nécessaire,Matière et Mémoire de Bergson, où le rêve apparaît comme liberté. Texte à préciser.

II) Dans une deuxième partie, nous montrerons qu’un risque d’illusion peut néanmoins apparaître au sein même d’une conscience qui ignore d’où lui viennent ses pensées et ses décisions. La conscience serait ainsi le jouet de déterminismes qui la dépassent.

A) Dans une première sous partie, une étude du film « mon oncle d’Amérique » d’Alain Resnais nous montrera que la conscience ignore les causes « biologiques » qui la déterminent. Un tel film pourra mis être en parallèle avec « la lettre à Schuller » de Spinoza.B) Il faudra alors se demander si la connaissance de ce qui nous détermine en dissipant l’illusion ne dissipe pas également une liberté, qui nous apparaîtrait dès lors comme un songe creux ou vain.C) La troisième partie pourrait alors à montrer que la possibilité d’une liberté demeure d’un point de vue strictement théorétique. Si liberté il y a, ce ne peut être que celle d’une conscience qui dévoile la vérité derrière des apparences trompeuses. A ce titre, la philosophie de Spinoza, mais aussi celle de Descartes (Lettre à Elisabeth) nous apparaîtra comme l’affirmation d’une liberté de connaître le vrai. Réfutation sera ainsi faite la conception qui voit dans la liberté la puissance d’un arbitre indifférent.

III ) Parce qu’une telle conception de la liberté n’est pas sans subordonner le champ de la décision à celui de la connaissance, il sera alors nécessaire de nous demander dans une troisième partie si la liberté peut se conquérir dans une telle entreprise théorique de recherche du vrai. La liberté véritable n’échappe-t-elle pas aux critères de la vérité et de l’erreur en s’affirmant dans le champ pratique de l’action.

A) Dans une première sous partie, il nous faudra ainsi montrer que la liberté entendue comme liberté d’action dépasse la dichotomie de la réalité et de l’apparence, en s’affirmant comme acte qui révèle l’être que je suis dans un structure d’apparaître ou de projet (L’existentialisme est un humanisme , Sartre).B) Si illusion de liberté il y a, ce ne peut être que pour une conscience trompée par un trompeur : soi-même (« mauvaise foi ») ou les autres. A cet égard, le champ de la liberté politique apparaîtra comme le lieu où la représentation que je me fais ou que l’on me donne de ma liberté, peut me masquer le joug auquel je suis soumis.C) Dans une troisième sous partie, cette structure du mensonge à soi ou du mensonge que les autres immiscent au cœur de ma conscience, fera apparaître l’illusion qui se loge de manière constitutive au sein de ma liberté. La liberté comme pro-jet, sera ainsi définie comme écart de soi à soi, qui en même temps qu’il rend possible la responsabilité, me donne la possibilité de me fuir moi-même et de me tromper volontairement sur ma liberté même.

Révisions BAC 2016. La Vérité

L’illusion qui réconforte est-elle préférable à la vérité qui dérange ?

Hier, la question était de savoir si la religion est oui ou non une illusion. A supposer que la religion soit une illusion, n’est-elle pas une illusion qui réconforte ? Cette question pose le problème de la rudesse ou de la dureté de vérité, au point qu’il semble qu’on peut lui préférer l’illusion. On pourra écouter cette émission animée par Raphaël ENTHOVEN qui reçoit Pascal SEVERAC, professeur de philosophie. L’occasion est pour nous de réfléchir à cette intéressante question intéressante tout en révisant cette importe notion du programme qu’est la vérité.