Sa longue évolution qui a débuté avec les pré-humains, a vu les capacités cérébrales progresser, jusqu’à faire de l’homme le seul être du règne animal capable de penser le monde et de le décrypter, d’inventer œuvres, techniques et langages, d’éprouver des émotions et de les dire, de communiquer dans le domaine de l’abstrait.
Au cours de cette évolution, le volume du cerveau humain a doublé de volume, jusqu’à peser aujourd’hui 1 400 g à 1 500 g, pour un homme adulte. Et déployée sur une surface plane, l’étendue de son cortex, siège de l’intelligence, du mouvement volontaire, de la conscience et de la sensibilité, couvrirait près de 2 m2.
Le petit homme naît avec un cerveau inachevé, qui lui permet de s’engager dans l’étroit bassin de sa mère pour venir au monde, et ne possède que la moitié des connexions synaptiques d’un cerveau adulte. Son cerveau se formera petit à petit, selon un rythme biologiquement programmé, mais aussi en interaction avec son environnement, grâce aux sollicitations extérieures.
Le cerveau biologiquement déterminé est un organe médiateur qui permet de percevoir le monde et qui se transforme au contact du monde, un organe social au-delà de tout déterminisme simpliste.
D’après La Société des Neurosciences, la Société Française de Neurologie et la Fédération pour la Recherche sur le Cerveau qui se sont unies pour organiser le colloque « Priorité Cerveau », le 16 septembre 2010.
« (…) Le petit humain vient au monde avec un cerceau largement inachevé : il possède un bon stock de neurones – 100 milliards ! – mais peu de voies nerveuses pour les faire se connecter entre eux. On estime que seulement 10% de ces connexions, appelées synapses, sont présentes à la naissance. Les 90% restant vont se mettre en place progressivement jusqu’à l’âge de 18-20 ans. (…) À l’âge adulte, on se retrouve avec un million de milliards de synapses qui relient nos 100 milliards de neurones. En moyenne, chaque neurone est en communication avec 10 000 autres ! Or, face à ces chiffres astronomiques, seulement 6 000 gènes interviennent dans la construction du cerveau. Cela signifie que les gènes ne peuvent pas à eux seuls contrôler la formation des milliards de synapses du cerveau. (…) »
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