L’un de nos propos de notre cours d’introduction portait sur l’étonnement comme l’un des ressorts principaux peut-être même le ressort premier de la pensée philosophique. S’il nous faut apprendre à philosopher, alors sans doute nous faut-il développer notre capacité à nous étonner, capacité que nous avons peut-être quelque peu perdue. Celui qui ne s’étonne de rien et qui croit tout savoir est fort éloigné de la penser philosophique.
Débuter en philosophie c’est commencer par renoncer à dire « je sais ».
Le texte de référence ici proposé est extrait du livre alpha de la Métaphysique d’Aristote.
Vous est ensuite proposé un lien qui peut déjà vous donner une idée de ce qu’est une étude philosophique d’un texte philosophique, exercice à maîtriser pour l’épreuve de philosophie au baccalauréat.
C’est, en effet, l’étonnement qui poussa comme aujourd’hui, les premiers penseurs aux spéculations philosophiques. Au début, leur étonnement porta sur les difficultés qui se présentaient les premières à l’esprit ; puis, s’avançant ainsi peu à peu, ils étendirent leur exploration à des problèmes plus importants, tels que les phénomènes de la Lune, ceux du Soleil et des étoiles, enfin la genèse de l’Univers. Or apercevoir une difficulté et s’étonner, c’est reconnaître sa propre ignorance (c’est pourquoi même l’amour des mythes est, en quelque manière, amour de la sagesse, car le mythe est un assemblage de merveilleux). Ainsi donc, si ce fut bien pour échapper à l’ignorance que les premiers philosophes se livrèrent à la philosophie, c’est qu’évidemment ils poursuivaient le savoir en vue de la seule connaissance et non pour une fin utilitaire. Et ce qui s’est passé en réalité en fournit la preuve : presque toutes les nécessités de la vie, et les choses qui intéressent son bien-être et son agrément avaient reçu satisfaction, quand on commença à rechercher une discipline de ce genre. Je conclus que, manifestement, nous n’avons en vue dans notre recherche aucun intérêt étranger. Mais, de même que nous appelons libre celui qui est à lui-même sa propre fin et n’existe pas pour un autre, ainsi cette science est aussi la seule de toutes les sciences qui soit une discipline libérale, puisque seule elle est à elle-même sa propre fin.
Le terme de liberté est fort ambigu. Il y a liberté de droit et de fait. Suivant celle de droit, un esclave n’est point libre, un sujet n’est pas entièrement libre, mais un pauvre est aussi libre qu’un riche.
La liberté de fait consiste ou dans la puissance de faire ce que l’on veut ou dans la puissance de vouloir comme il faut. C’est de la liberté de faire que vous parlez, et elle a ses degrés et variétés. Généralement, celui qui a plus de moyens est plus libre de faire ce qu’il veut. Mais on entend la liberté particulièrement de l’usage des choses qui ont coutume d’être en notre pouvoir, et surtout de l’usage libre de notre corps. Ainsi la prison et les maladies qui nous empêchent de donner à notre corps et à nos membres le mouvement que nous voulons, et que nous pouvons leur donner ordinairement dérogent à notre liberté : c’est ainsi qu’un prisonnier n’est point libre, et qu’un paralytique n’a point l’usage libre de ses membres.
La liberté de vouloir est encore pris en deux sens différents. L’un est quand on l’oppose à l’imperfection ou à l’esclavage d’esprit, qui est une coaction ou contrainte, mais interne, comme celle qui vient des passions. L’autre sens a lieu quand on oppose la liberté à la nécessité. Dans le premier sens, les stoïciens disaient que le sage seul est libre ; et, en effet, on n’a point l’esprit libre quand il est occupé d’une grande passion, car on ne peut point vouloir comme il faut, c’est-à-dire avec la délibération qui est requise. C’est ainsi que Dieu seul est parfaitement libre, et que les esprits créés ne le sont qu’à mesure qu’ils sont au-dessus des passions. Et cette liberté regarde proprement notre entendement.
Mais la liberté de l’esprit opposée à la nécessité regarde la volonté nue et en tant qu’elle est distinguée de l’entendement. C’est ce qu’on appelle le franc-arbitre et consiste en ce que l’on veut que les plus fortes raisons ou impressions que l’entendement présente à la volonté n’empêchent point l’acte de la volonté d’être contingent et ne lui donnent point une nécessité absolue et pour ainsi dire métaphysique. »
Leibniz, Nouveaux Essais sur l’entendement humain, 1703
« Tout vouloir procède d’un besoin, c’est-à-dire d’une privation, c’est-à-dire d’une souffrance. La satisfaction y met fin ; mais pour un désir qui est satisfait, dix au moins sont contrariés ; de plus le désir est long et ses exigences tendent à l’infini ; la satisfaction est courte et elle est parcimonieusement mesurée. Mais ce contentement suprême n’est lui-même qu’apparent ; le désir satisfait fait place aussitôt à un nouveau désir ; le premier est une déception reconnue, le second est une déception non encore reconnue. La satisfaction d’aucun souhait ne peut procurer de contentement durable et inaltérable. C’est comme l’aumône qu’on jette à un mendiant : elle lui sauve aujourd’hui la vie pour prolonger sa misère jusqu’à demain. – Tant que notre conscience est remplie par notre volonté, tant que nous sommes asservis à la pulsion du désir, aux espérances et aux craintes continuelles qu’il fait naître, tant que nous sommes sujets du vouloir, il n’y a pour nous ni bonheur durable, ni repos. Poursuivre ou fuir, craindre le malheur ou chercher la jouissance, c’est en réalité tout un ; l’inquiétude d’une volonté toujours exigeante, sous quelque forme qu’elle se manifeste, emplit et trouble sans cesse la conscience ; or sans repos le véritable bonheur est impossible. Ainsi le sujet du vouloir ressemble à Ixion attaché sur une roue qui ne cesse de tourner, aux Danaïdes qui puisent toujours pour emplir leur tonneau, à Tantale éternellement altéré ».
Schopenhauer, Le monde comme volonté et comme représentation (1818)
« Le fanatisme est à la superstition ce que le transport est à la fièvre, ce que la rage est à la colère. Celui qui a des extases, des visions, qui prend des songes pour des réalités, et ses imaginations pour des prophéties, est un fanatique novice qui donne de grandes espérances; il pourra bientôt tuer pour l’amour de Dieu.
Barthélemy Diaz fut un fanatique profès. Il avait à Nuremberg un frère, Jean Diaz, qui n’était encore qu’enthousiaste luthérien, vivement convaincu que le pape est l’antechrist, ayant le signe de la bête. Barthélemy, encore plus vivement persuadé que le pape est Dieu en terre, part de Rome pour aller convertir ou tuer son frère: il l’assassine; voilà du parfait: et nous avons ailleurs rendu justice à ce Diaz.
Polyeucte, qui va au temple, dans un jour de solennité, renverser et casser les statues et les ornements, est un fanatique moins horrible que Diaz, mais non moins sot. Les assassins du duc François de Guise, de Guillaume prince d’Orange, du roi Henri III, du roi Henri IV, et de tant d’autres, étaient des énergumènes malades de la même rage que Diaz.
Le plus grand exemple de fanatisme est celui des bourgeois de Paris qui coururent assassiner, égorger, jeter par les fenêtres, mettre en pièces, la nuit de la Saint-Barthélemy, leurs concitoyens qui n’allaient point à la messe. Guyon, Patouillet, Chaudon, Nonotte, l’ex-jésuite Paulian, ne sont que des fanatiques du coin de la rue, des misérables à qui on ne prend pas garde: mais un jour de Saint-Barthélemy ils feraient de grandes choses.
Il y a des fanatiques de sang-froid : ce sont les juges qui condamnent à la mort ceux qui n’ont d’autre crime que de ne pas penser comme eux; et ces juges-là sont d’autant plus coupables, d’autant plus dignes de l’exécration du genre humain, que, n’étant pas dans un accès de fureur comme les Clément, les Chastel, les Ravaillac, les Damiens, il semble qu’ils pourraient écouter la raison.
Il n’est d’autre remède à cette maladie épidémique que l’esprit philosophique, qui, répandu de proche en proche, adoucit enfin les moeurs des hommes, et qui prévient les accès du mal; car dés que ce mal fait des progrès, il faut fuir et attendre que l’air soit purifié. Les lois et la religion ne suffisent, pas contre la peste des âmes; la religion, loin d’être pour elles un aliment salutaire, se tourne en poison dans les cerveaux infectés. Ces misérables ont sans cesse présent à l’esprit l’exemple d’Aod qui assassine le roi Églon; de Judith qui coupe la tête d’Holopherne en couchant avec lui; de Samuel qui hache en morceaux le roi Agag; du prêtre Joad qui assassine sa reine à la porte aux chevaux, etc., etc., etc. Ils ne voient pas que ces exemples, qui sont respectables dans l’antiquité, sont abominables dans le temps présent: ils puisent leurs fureurs dans la religion même qui les condamne.
Les lois sont encore très impuissantes contre ces accès de rage: c’est comme si vous lisiez un arrêt du conseil à un frénétique. Ces gens-là sont persuadés que l’esprit saint qui les pénètre est au-dessus des lois, que leur enthousiasme est la seule loi qu’ils doivent entendre.
Que répondre à un homme qui vous dit qu’il aime mieux obéir à Dieu qu’aux hommes, et qui en conséquence est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant?
Lorsqu’une fois le fanatisme a gangrené un cerveau, la maladie est presque incurable. J’ai vu des convulsionnaires qui, en parlant des miracles de saint Pâris, s’échauffaient par degrés parmi eux: leurs yeux s’enflammaient, tout leur corps tremblait, la fureur défigurait leur visage, et ils auraient tué quiconque les eût contredits.
Oui, je les ai vus ces convulsionnaires, je les ai vus tendre leurs membres et écumer. Ils criaient: « Il faut du sang ». Ils sont parvenus à faire assassiner leur roi par un laquais, et ils ont fini par ne crier que contre les philosophes.
Ce sont presque toujours les fripons qui conduisent les fanatiques, et qui mettent le poignard entre leurs mains; ils ressemblent à ce Vieux de la montagne qui faisait, dit-on, goûter les joies du paradis à des imbéciles, et qui leur promettait une éternité de ces plaisirs dont il leur avait donné un avant-goût, à condition qu’ils iraient assassiner tous ceux qu’il leur nommerait. Il n’y a eu qu’une seule religion dans le monde qui n’ait pas été souillée par le fanatisme, c’est celle des lettrés de la Chine. Les sectes des philosophes étaient non seulement exemptes de cette peste, mais elles en étaient le remède; car l’effet de la philosophie est de rendre l’âme tranquille, et le fanatisme est incompatible avec la tranquillité. Si notre sainte religion a été si souvent corrompue par cette fureur infernale, c’est à la folie des hommes qu’il faut s’en prendre. »
Didier Maes, Inspecteur Pédagogique Régional de Philosophie, nous explique un propos d’Alain qui n’a été publié qu’en 1955, soit 4 ans après la mort du philosophe. Texte difficile qui a été déjà donné comme sujet de baccalauréat.
« Dans le sommeil, je suis tout ; mais je n’en sais rien. La conscience suppose réflexion, division. La conscience n’est pas immédiate. Je pense, et puis je pense que je pense, par quoi je distingue Sujet et Objet, Moi et le monde. Moi et ma sensation. Moi et mon sentiment. Moi et mon idée. C’est bien le pouvoir de douter qui est la vie du moi. Par ce mouvement, tous les instants tombent au passé. Si l’on se retrouvait tout entier, c’est alors qu’on ne se reconnaîtrait pas. Le passé est insuffisant, dépassé. Je ne suis plus cet enfant, cet ignorant, ce naïf. Ce moment-là même j’étais autre chose en espérance, en avenir. La conscience de soi est la conscience d’un devenir et d’une formation de soi irréversible, irréparable. Ce que je voulais, je le suis devenu. Voilà le lien entre le passé et le présent, pour le mal comme pour le bien.
Ainsi le moi est un refus d’être moi, qui en même temps conserve les moments dépassés. Se souvenir, c’est sauver ses souvenirs, c’est se témoigner qu’on les a dépassés. C’est les juger. Le passé, ce sont des expériences que je ne ferai plus. Un artiste reconnaît dans ses oeuvres qu’il ne s’était pas encore trouvé lui-même, qu’il ne s’était pas encore délivré ; mais il y retrouve un pressentiment de ce qui a suivi. C’est cet élan qui ordonne les souvenirs selon le temps. »
Travail donné en classe donné à toutes les classes, avec quelques variantes au niveau des questions.
Sujet : Extrait, de la Conscience et la Vie de Bergson
Qu’arrive-t-il quand une de nos actions cesse d’être spontanée pour devenir automatique ? La conscience s’en retire. Dans l’apprentissage d’un exercice, par exemple, nous commençons par être conscients de chacun des mouvements que nous exécutons, parce qu’il vient de nous, parce qu’il résulte d’une décision et implique un choix, puis, à mesure que ces mouvements s’enchaînent davantage entre eux et se déterminent plus mécaniquement les uns des autres, nous dispensant ainsi de nous décider et de choisir, la conscience que nous en avons diminue et disparaît. Quels sont, d’autre part, les moments où notre conscience atteint le plus de vivacité ? Ne sont-ce pas les moments de crise intérieure, où nous hésitons entre deux ou plusieurs partis à prendre, où nous sentons que notre avenir sera ce que nous l’aurons fait ? Les variations d’intensité de notre conscience semblent donc bien correspondre à la somme plus ou moins considérable de choix ou, si vous voulez, de création, que nous distribuons sur notre conduite. Tout porte à croire qu’il en est ainsi de la conscience en général. Si conscience signifie mémoire et anticipation, c’est que conscience est synonyme de choix.
1°) Comprendre le texte
Bergson, dans ce texte oppose deux façons d’agir, lesquelles ?
Pourquoi assimile-t-il les termes « choix » et « création » ?
Pourquoi dit-il « conscience signifie mémoire et anticipation » ?
2°) Souligner les enjeux du texte
Quel est l’intérêt de penser la conscience en termes de variation d’intensité plutôt qu’en termes de présence et d’absence ?
3°) Examiner les conséquences des thèses
Pour avoir le choix, il faut que plusieurs possibilités se présentent à nous. Dire que conscience est synonyme de choix n’est-ce pas affirmer le lien entre la conscience et la liberté ? Pour répondre à cette question, réfléchissez à la notion de création.
Quel est le lien entre la conscience et le temps ?
4°) Repérer le thème, la thèse et le problème du texte
Quel est le sujet abordé par Bergson ? (thème)
Que dit-il de particulier sur le thème ? (thèse + citation)
Quelle difficulté Bergson entend-il résoudre ? (problème)
5°) Dégagez de manière précise et détaillée la structure logique du texte
Retour sur le livre 1 du Contrat Social de Rousseau à travers une série de questions de compréhension et de réflexion.
Ces questions, qui ont fait l’objet d’un commentaire en classe, doivent être travaillés personnellement. Elles peuvent être des questions posées par l’examinateur ou bien des questions qu’il convient de se poser pour l’étude d’extraits.
En outre, répondre aux questions nécessite que l’on définisse les notions et que l’on structure sa sa réponse.
Questions de compréhension
Quel est, à la lecture du préambule, l’objet du Contrat Social ?
Que signifie la formule : « l’homme est né libre et partout il est dans les fers »?
Pourquoi Rousseau distingue-t-il l’obéissance par contrainte et l’obéissance par devoir ?
Que veut dire Rousseau lorsqu’il affirme que l’ordre est u droit sacré qui sert de fondement à tous les autres »?
Sur quoi se fonde l’ordre social ?
Que veut montrer Rousseau au chapitre 2 ?
En quoi l’étude succincte des premières sociétés est-elle nécessaire à la démonstration de Rousseau ? Pourquoi ne s’y attarde-t-il pas ?
Quel sens prend la notion de peuple au chapitre 5 ?
Quel lien logique peut-on faire entre le contenu des chapitres 2, 3, 4 et celui du chapitre 5 ?
En quoi le caractère hypothétique du discours de Rousseau est-il essentiel ?
Le pacte social vise-t-il d’abord la défense de l’intérêt bien compris de chaque associé ou la réalisation du bien commun ?
Comment Rousseau définit-il la liberté ? En quoi est-elle la condition du pacte social ?
Peut-on comparer le peuple à un organisme vivant ? Quelles sont les limites de cette métaphore ?
Qui sont les contractants du pacte social ? En quoi le pacte social est-il un contrat d’une nature spéciale ?
Quelles sont les conséquences pratiques du pacte social
Selon Rousseau, qui est le détenteur légitime de la souveraineté ?
Questions de réflexion
Peut-on avec raison reprocher avec Rousseau le caractère utopique, voire idéaliste, de son propos ? Plus généralement, toute théorie politique ne souffre-t-elle pas d’abord d’être une théorie ?
Pourquoi Rousseau met-il de côté la question de savoir comme s’est fait le changement qui a conduit l’homme à perdre sa liberté native ?
Tout ordre social juste suppose-t-il la liberté des citoyens ?
Faut-il lier liberté et obéissance ?
Faut-il opposer la force et le droit ?
Pourquoi ne peut-on aliéner volontairement sa liberté ?
Tout droit procède-t-il nécessairement de conventions ?
L’avis de la majorité suffit-il à légitimer une décision d’ordre politique ?
Qu’est-ce qui pousse les hommes à entrer en société ?
Faut-il considérer la communauté politique sur le modèle de la machine ou sur le modèle du corps vivant ?
Le contrat social est-il la seule manière de légitimer l’ordre social ?
Quelles sont les conditions nécessaires à l’établissement du droit de propriété ?
Exercices pour la séance 2
Exercice 1
Texte 1 : Préambule, le chapitre I Sujet de ce premier Livre et chapitre II Des premières Sociétés du Livre premier du Contrat social.
Lire le Préambule, le chapitre I Sujet de ce premier Livre et chapitre II Des premières Sociétés du Livre premier du Contrat social.
Analyser le chapitre I
Etudier les étapes de l’argumentation de Rousseau dans le chapitre II.
Exercice 2
Texte 2 : « Le plus fort n’est jamais assez fort pour être toujours le maître, s’il ne transforme sa force en droit et l’obéissance en devoir. => il ne signifie ici rien du tout. »
Retrouver l’extrait dans le Livre I du Contrat social et lire le texte de telle manière à pouvoir répondre aux questions suivantes :
Dans quel le contexte se situe cet extrait, cf. les chapitres 1 et 2 du Livre I ?
Quelle est la question à laquelle Rousseau répond dans ce texte ?
Quelle est sa thèse, c’est-à-dire qu’elle est la réponse qu’il donne à cette question ?
Quelles sont les étapes de l’argumentation de Rousseau ?
A quel philosophe, Rousseau s’oppose-t-il ici ?
Quels sont les notions et expressions qui devront donner lieu à une attention particulière dans l’analyse ?
Voilà trois jours que vous avez terminé votre série d’épreuves comptant pour le premier tour du baccalauréat. J’espère de tout coeur que cela s’est bien passé pour vous tous et que vous serez récompensés d’ici peu de votre travail fourni et que vous pourrez entamer vos vacances le coeur léger et des projets plein la tête. Il n’y a plus qu’à attendre, car désormais, « les jeux sont faits », « les dés sont jetés » comme dirait Sartre. Il n’y a plus qu’à attendre et assumer, ce n’est pas forcément facile, l’attente est parfois angoissante. Maintenant, si vous êtes dans la certitude de la réussite, alors dans votre tête vous êtes déjà libérés.
Cependant, vous n’êtes pas sans savoir que vous avez une deuxième chance d’obtenir votre examen lors d’un deuxième tour, si au premier vous avez obtenu entre 8/20 et 10/20. Mais pour saisir cette chance encore faut-il mettre tous les atouts de son côté en préparant cet oral dit de contrôle. A cette fin, il convient de se remettre à la tâche, de travailler et de réviser. Eh oui encore et encore ! Quand vous aurez vos résultats, le 4 juillet, vous n’aurez plus de temps pour vous préparer, si ce n’est le weekend précédent votre épreuve, ce qui sera insuffisant. Alors pour éviter toute panique et précipitation, je vous invite d’ores et déjà à préparer cet éventuel oral, en étudiant notamment les disciplines pour lesquelles vous avez un doute quant à votre réussite.
Il y a trois critères à prendre en compte dans le choix des deux disciplines pour l’oral de contrôle :
1) la note obtenue à l’écrit dans la matière
2) le coefficient de la discipline
3) le travail effectué durant l’année dans la matière
C’est donc une question de stratégie. Mais en amont, la stratégie qui prévaut n’est pas d’attendre le dernier moment mais bel et bien de parer à toute éventualité.
Maintenant, en ce qui concerne la philosophie, je vous propose des séances de révision à partir de la semaine prochaine :
Lundi 30 juin : de 8h à 12h : Révision Rousseau, Du Contrat social
Mardi 1er juillet : de 8h à 12h : Révision Rousseau, Du Contrat social
Mercredi 2 juillet : pas de séance, je suis de jury de bac
Jeudi 3 juillet : de 8h à 12h : Révision Bergson, La conscience et la vie (séance spéciale TL)
Vendredi 4 juillet : Résultats du bac.
Samedi 5 juillet : sous réserve, organisation d’un oral blanc avec les élèves concernés
Dernière chose, je vous demande de me dire par mail si vous comptez venir à ces séances. Je ne veux pas me déplacer pour rien et cela me permettra de préparer les séances. En outre, je demande aux élèves volontaires de venir avec le livre et en ayant au moins relu l’oeuvre. Les séances ne seront efficaces et profitables que si on est tous sur la même longueur d’ondes. L’objet de ces séances est de faire des exercices de préparation à l’oral.
Si vous avez des questions je me ferai un plaisir de vous répondre.
Faites passer ce mail entre vous.
Dans l’attente, je vous souhaite une bonne suite de journée.
Encore un texte de Bergson, extrait de la Pensée et le mouvant, soumis par une élève de terminale S. Il s’agit d’un sujet tombé l’an dernier, en juin 2013, pour les élèves de la série S de la France métropolitaine.
Ci-dessous vous avez la proposition de travail préparatoire de l’élève.