Sujet 1
Est-il souhaitable de pouvoir satisfaire tous ses désirs ?
Sujet 2
Toute vérité est-elle vérifiable ?
Sujet 3
Expliquez le texte suivant :
« La société applique les décisions qu’elle prend. Si elle en prend de mauvaises, si elle veut ce faisant s’ingérer dans des affaires qui ne sont pas de son ressort, elle pratique une tyrannie sociale d’une ampleur nouvelle – différente des formes d’oppression politique qui s’imposent à coups de sanctions pénales – tyrannie qui laisse d’autant moins d’échappatoire qu’elle va jusqu’à se glisser dans les plus petits détails de la vie, asservissant ainsi l’âme elle-même. Se protéger contre la tyrannie du magistrat ne suffit donc pas. Il faut aussi se protéger contre la tyrannie de l’opinion et du sentiment dominants, contre la tendance de la société à imposer, par d’autres moyens que les sanctions pénales, ses propres idées et ses propres pratiques comme règles de conduite à ceux qui ne seraient pas de son avis.
Il faut encore se protéger contre sa tendance à entraver le développement – sinon à empêcher la formation – de toute individualité qui ne serait pas en harmonie avec ses moeurs et à façonner tous les caractères sur un modèle préétabli. Il existe une limite à l’ingérence légitime de l’opinion collective dans l’indépendance individuelle : trouver cette limite – et la défendre contre tout empiétement éventuel – est tout aussi indispensable à la bonne marche des affaires humaines que se protéger contre le despotisme politique. »
John Stuart MILL, De la Liberté (1859)