Votre patience a été éprouvée. Aujourd’hui votre travail de l’année va être récompensé.
Le blog philo de Hervé MOINE, professeur de philosophie itinérant – laphilo.com ©
Retour sur le livre 1 du Contrat Social de Rousseau à travers une série de questions de compréhension et de réflexion.
Ces questions, qui ont fait l’objet d’un commentaire en classe, doivent être travaillés personnellement. Elles peuvent être des questions posées par l’examinateur ou bien des questions qu’il convient de se poser pour l’étude d’extraits.
En outre, répondre aux questions nécessite que l’on définisse les notions et que l’on structure sa sa réponse.
Exercice 1
Texte 1 : Préambule, le chapitre I Sujet de ce premier Livre et chapitre II Des premières Sociétés du Livre premier du Contrat social.
Exercice 2
Texte 2 : « Le plus fort n’est jamais assez fort pour être toujours le maître, s’il ne transforme sa force en droit et l’obéissance en devoir. => il ne signifie ici rien du tout. »
Bonjour à tous,
1) la note obtenue à l’écrit dans la matière2) le coefficient de la discipline3) le travail effectué durant l’année dans la matière
Le feuilleton Heidegger n’est pas près de s’achever. La récente parution en Allemagne des Cahiers noirs (Schwarze Hefte), le nouveau volume des considérables oeuvres inédites du grand philosophe allemand chez Klostermann, le relance. Essentiellement sur deux points des plus sensibles : son adhésion aux principes du nazisme et sa tentative de renouvellement de l’antisémitisme. Peter Trawny, professeur à l’université de Wuppertal, directeur de l’Institut Martin-Heidegger et éditeur de ces textes datant des années 1931-1946, en a lâché des fragments dans la presse, comme pour préparer l’opinion à un choc. Ils sont rien moins qu’accablants. Pour en juger, il faudra attendre la parution de la version française, chez Gallimard probablement, avec une controverse inévitable sur la traduction d’un double langage indirect et crypté : « guerre invisible », « profanation de la race », « juiverie mondiale », « règne de l’efficience », etc.
Reste que l’essentiel de l’interminable « affaire Heidegger » se réduit à trois questions qui n’en font qu’une : en quoi ces idées invalident-elles l’œuvre du philosophe dont la pensée domina le XXe siècle ? En quoi sa philosophie a-t-elle contribué à légitimer cette pensée sous le régime national-socialiste ? Bref, peut-on être un grand philosophe et un quasi nazi ?
Nombre d’Heideggeriens français, installés de longue date dans le déni, auront cette fois fort à faire pour tout expliquer et justifier par le contexte.
Paru Eric Aeschimann NouvelObs 7 décembre 2013
http://bibliobs.nouvelobs.com/culture/20131206.OBS8603/cahiers-noirs-vers-une-nouvelle-affaire-heidegger.html
Les carnets inédits du philosophe apportent-ils la preuve de son antisémitisme? C’est en tout cas l’avis de Peter Trawny, le spécialiste qui prépare leur publication en Allemagne en mars prochain. Parvenu en France, son « mémo » met en émoi le petit cercle des heideggériens. Enquête
L’homme par qui arrive la nouvelle affaire Heidegger s’appelle Peter Trawny. Professeur à l’université de Wuppertal, c’est outre-Rhin l’un des plus éminents spécialistes de l’auteur d’«Etre et temps». Il fait partie de la petite équipe qui, avec la confiance des héritiers, publie depuis trois décennies les inédits du philosophe, cours, «traités impubliés» et réflexions privées. Le mois denier, la maison d’édition Klostermann a sorti le volume 73…
Dans cet océan d’«impubliés», figurent des «Cahiers noirs» («Schwartzen Hefte»), écrits entre 1931 et 1946. Leur existence était connue, mais la publication des écrits posthumes d’Heidegger obéit à un programme très strict, fixé par le philosophe avant sa mort. C’est en mars prochain qu’ils seront donc accessibles au public. Et Peter Trawny a été chargé d’en établir le texte définitif, qui représente 1200 pages réparties en trois volumes.
Or, simultanément, le même Peter Trawny a rédigé un essai d’une soixantaine de pages, intitulé «Heidegger: ‘‘Les Cahiers noirs’’ et l’antisémitisme historial» («historial» étant une traduction possible du concept heideggérien «seinsgeschilchtlichen»). Selon Trawny, les idées exprimées par Heidegger dans ces «Cahiers noirs» sont clairement antisémites, même s’il ne s’agit pas du type d’antisémitisme promu par l’idéologie nazie.
Le texte de Trawny n’a pas encore été ni publié en Allemagne, ni traduit en France. Mais certains spécialistes français ont pu le consulter et ils ont été fortement ébranlés. C’est le cas d’Hadrien France-Lanord, qui se dit«profondément affligé» par ce qu’il a découvert et estime que le propos d’Heidegger dans les «Cahiers noirs» est «lamentable».
Hadrien France-Lanord appartient au groupe qui, sous la houlette du traducteur historique d’Heidegger François Fédier, assure la publication en français des cours inédits aux éditions Gallimard. Les deux hommes ont également codirigé un «Dictionnaire Heidegger» sorti à la rentrée aux éditions du Cerf. A l’article «Antisémitisme», France-Lanord y affirmait qu’il n’y a pas une seule ligne antisémite dans tous les écrits connus du philosophe. C’était avant d’avoir eu accès au document de Trawny.
Le hasard veut qu’Hadrien France-Lanord soit invité à l’émission«Répliques» diffusée demain samedi sur France-Culture pour parler de son dictionnaire. Le chercheur a prévu d’y révéler ce qu’il vient d’apprendre. Avec une grande honnêteté intellectuelle, il estime qu’en l’état actuel de ses connaissances, il n’est plus en mesure d’affirmer qu’Heidegger n’a jamais écrit une ligne antisémite. Il attend désormais d’avoir lu le texte complet des «Cahiers noirs» pour maintenir ou modifier son jugement.
Que contiennent donc ces «Cahiers noirs» pour ébranler ses soutiens les plus fidèles? Première certitude: ce n’est nullement un journal de bord, mais des fragments «théologico-politiques». Voici la synthèse que nous en a fait par e-mail France-Lanord sur la base du document de Trawny :
Le judaïsme y est évoqué une quinzaine de fois.
Sollicité par «le Nouvel Observateur», François Fédier a bien voulu nous montrer un autre document de deux pages et demi, envoyé par Friedrich-Wilhem von Hermann, le responsable général des œuvres complètes d’Heidegger chez Klostermann. On y trouve rassemblés les passages «litigieux». Impossible pour un non-spécialiste qui ne lit pas l’allemand de former un jugement.
On peut seulement constater que, dans la première phrase, le «judaïsme»(«Judentum») y est associé à «l’absence de terre» et dans la seconde au«calcul» et au «trafic» – termes extrêmement négatifs sous la plume d’Heidegger, mais qui traversent toute son oeuvre et ne sont pas réservés au judaïsme. Un extrait que nous a traduit François Fédier pourrait plus particulièrement nourrir la polémique: le penseur allemand y souhaite que le judaïsme «s’exclue de lui-même»… Comprendre: s’exclure de lui-même du peuple allemand.
Pour François Fédier, de telles phrases, sorties de leur contexte théorique, peuvent en effet paraître odieuses. Mais, replacées dans la logique de pensée d’Heidegger, elles n’exprimeraient aucun antisémitisme. Au contraire, au détour d’un passage où il critique les prophètes juifs, le philosophe stipule:«Précision à destination des ânes: ces remarques n’ont rien à voir avec l' »antisémitisme ». Lequel est si insensé (töricht) et si abject (verwerflich).»
Dans son e-mail France-Lanord commente cette dernière phrase:
Mais le chercheur ajoute entre parenthèse: «(ce qui n’empêche par ailleurs pas que le propos de Heidegger soit LAMENTABLE).» Il semble bien que, quelles soit les divergences interprétatives, les «Cahiers noirs» n’aient donc rien d’anodin.
Bref rappel historique : en 1933, Heidegger avait pris sa carte au parti nazi et accepté, à la demande du régime hitlérien, de devenir le recteur de l’université de Fribourg, au moment même où s’y mettaient en place les lois anti-juives. Il en a démissionné en 1934. Dans quelle mesure existe-t-il un lien entre son engagement et sa philosophie?
Tout le mystère Heidegger tient dans le paradoxe suivant: sa pensée est habitée par un profond nationalisme allemand et pourtant, elle a été tenue en si haute estime par des philosophes de tous pays, de toutes origines et de toutes sensibilités politiques, qui y ont trouvé des outils pour analyser et critiquer la modernité, le règne de la rationalité ou le monde de la technique.
Depuis soixante-dix ans, débats et polémiques se sont succédé, avec un écho particulier en France, où l’influence d’Heidegger a été particulièrement forte. En 2005, l’essai du philosophe Emmanuel Faye, «Heidegger, l’introduction du nazisme en philosophie» avait suscité la colère du groupe rassemblé autour de François Fédier, qui avait publié en réaction«Heidegger à plus forte raison».
Le romancier Stéphane Zagdanski avait également lancé une pétition. Ami de France-Lanord et contributeur au «Dictionnaire Heidegger», Zagdanski nous a fait savoir qu’il publierait sur son blog samedi une longue analyse des «Cahiers noirs».
Quand aux éditions Klostermann, elles présenteront officiellement les«Cahiers noirs» lors d’une conférence de presse à Francfort le 13 mars prochain.
Eric Aeschimann
Encore un texte de Bergson, extrait de la Pensée et le mouvant, soumis par une élève de terminale S. Il s’agit d’un sujet tombé l’an dernier, en juin 2013, pour les élèves de la série S de la France métropolitaine.
Ci-dessous vous avez la proposition de travail préparatoire de l’élève.
Pourquoi ne pas réviser la philosophie en vous entraînant sur ce texte, proposé aux élèves de la série ES, au Liban, dans le cadre du baccalauréat 2014 ?
Quel est le problème dont il est question dans ce texte ? Quelle est la position de Maurice Merleau-Ponty ? Quels sont ses arguments ? S’oppose-t-il à une thèse ?
« Nous ne vivons pas d’abord dans la conscience de nous-même – ni même d’ailleurs dans la conscience des choses – mais dans l’expérience d’autrui. Jamais nous ne nous sentons exister qu’après avoir déjà pris contact avec les autres, et notre réflexion est toujours un retour à nous-même, qui doit d’ailleurs beaucoup à notre fréquentation d’autrui. Un nourrisson de quelques mois est déjà fort habile à distinguer la bienveillance, la colère, la peur sur le visage d’autrui, à un moment où il ne saurait avoir appris par l’examen de son propre corps les signes physiques de ces émotions. C’est donc que le corps d’autrui, dans ses diverses gesticulations, lui apparaît investi d’emblée d’une signification émotionnelle, c’est donc qu’il apprend à connaître l’esprit tout autant comme comportement visible que dans l’intimité de son propre esprit. Et l’adulte lui-même découvre dans sa propre vie ce que sa culture, l’enseignement, les livres, la tradition lui ont appris à y voir. Le contact de nous- même avec nous-même se fait toujours à travers une culture, au moins à travers un langage que nous avons reçu du dehors et qui nous oriente dans la connaissance de nous-même. Si bien qu’enfin le pur soi, l’esprit, sans instruments et sans histoire, s’il est bien comme une instance critique que nous opposons à la pure et simple intrusion des idées qui nous sont suggérées par le milieu, ne s’accomplit en liberté effective que par l’instrument du langage et en participant à la vie du monde. »
Maurice MERLEAU-PONTY, Causeries (1948)
Peut-on vouloir la justice au mépris du droit ?
Pourquoi ne pas réviser la philosophie en vous entraînant sur ce sujet, proposé aux élèves de la série ES, au Liban, dans le cadre du baccalauréat 2014 ?
Quel est le problème dont il est question dans ce sujet ? Et quelle démarche pourriez-vous proposer ?
L’histoire est-elle une science impossible ?
Pourquoi ne pas réviser la philosophie en vous entraînant sur ce sujet, proposé aux élèves de la série ES, au Liban, dans le cadre du baccalauréat 2014 ?
Quel est le problème dont il est question dans ce sujet ? Et quelle démarche pourriez-vous proposer ?
Pourquoi ne pas réviser la philosophie en vous entraînant sur ce texte, proposé aux élèves de la série S, au Liban, dans le cadre du baccalauréat 2014 ?
Quel est le problème dont il est question dans ce texte ? Quelle est la position de l’auteur ? Quels sont ses arguments ? S’oppose-t-il à une thèse ?
« Il n’est pas douteux (…) que la force n’ait été à l’origine de la division des anciennes sociétés en classes subordonnées les unes aux autres. Mais une subordination habituelle finit par sembler naturelle, et elle se cherche à elle-même une explication : si la classe inférieure a accepté sa situation pendant assez longtemps, elle pourra y consentir encore quand elle sera devenue virtuellement la plus forte, parce qu’elle attribuera aux dirigeants une supériorité de valeur. Cette supériorité sera d’ailleurs réelle s’ils ont profité des facilités qu’ils se trouvaient avoir pour se perfectionner intellectuellement et moralement; mais elle pourra aussi bien n’être qu’une apparence soigneusement entretenue. Quoi qu’il en soit, réelle ou apparente, elle n’aura qu’à durer pour paraître congénitale : il faut bien qu’il y ait supériorité innée, se dit-on, puisqu’il y a privilège héréditaire. La nature, qui a voulu des sociétés disciplinées, a prédisposé l’homme à cette illusion ».
BERGSON, Les Deux Sources de la morale et de la religion (1932)
Proposition d’Elodie : premier jet d’une amorce de travail préparatoire
Ce brouillon appelle des remarques : Il s’agit d’une première lecture, qui pour l’instant apparaît rapide. Il n’est pas certain qu’à ce stade le texte soit très bien compris :
Il faut donc poursuivre l’étude en reprenant la lecture du texte.
Le premier conseil est de bien faire attention à la première phrase. N’y a-t-il pas une double négation ? Une fois cette première phrase comprise, il sera plus facile de voir quelle est la position que Bergson soutient.
Il y a moyen de mieux montrer comment le texte est construit.
Quel est le problème que soulève le sujet ?
La dernière phrase parle d’une illusion. De quelle illusion s’agit-il ?
Sinon, je proposais comme thèse opposée à celle de l’auteur, la position naturaliste de Zola. Peut-être le naturalisme a-t-il été étudié par ailleurs en cours de littérature ? A défaut faire quelques recherches.
Est-ce seulement par la raison qu’on peut accéder à la vérité ?
Pourquoi ne pas réviser la philosophie en vous entraînant sur ce sujet, proposé aux élèves de la série S, au Liban, dans le cadre du baccalauréat 2014 ?
Quel est le problème dont il est question dans ce sujet ? Et quelle démarche pourriez-vous proposer ?