La philosophie comme l’affaire personnelle du philosophe

« Quiconque veut vraiment devenir philosophe devra « une fois dans sa vie » se replier sur soi-même et, au-dedans de soi, tenter de renverser toutes les sciences admises jusqu’ici et tenter de les reconstruire. La philosophie – la sagesse – est en quelque sorte une affaire personnelle du philosophe. Elle doit se constituer en tant que sienne, être sa sagesse, son savoir qui, bien qu’il tende vers l’universel, soit acquis par lui et qu’il doit pouvoir justifier dès l’origine et à chacune de ses étapes, en s’appuyant sur ses intuitions absolues. Du moment que j’ai pris la décision de tendre

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Hegel. La philosophie comme « une affaire sérieuse »

« Il paraît particulièrement nécessaire de faire de nouveau de la philosophie une affaire sérieuse. Pour toutes les sciences, les arts, les talents, les techniques prévaut la conviction qu’on ne les possède pas sans se donner la peine et sans faire l’effort de les apprendre et de les pratiquer. Si quiconque ayant des yeux et des doigts, à qui on fournit du cuir et un instrument, n’est pas pour cela en mesure de faire des souliers, de nos jours domine le préjugé selon lequel chacun sait immédiatement philosopher et apprécier la philosophie puisqu’il possède l’unité de, mesure nécessaire dans sa

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TSTI2d. De la différence entre le plaisir de manger et le plaisir de la table

Le plaisir de manger est la sensation actuelle et directe d’un besoin qui se satisfait. Le plaisir de la table est la sensation réfléchie qui naît des diverses circonstances de faits, de lieux, de choses et de personnes qui accompagnent le repas. Le plaisir de manger nous est commun avec les animaux ; il ne suppose que la faim et ce qu’il faut pour la satisfaire. Le plaisir de la table est particulier à l’espèce humaine ; il suppose des soins antécédents pour les apprêts du repas, pour le choix du lieu et le rassemblement des convives. Le plaisir de

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Alain. « Penser, c’est dire non. »

« Penser, c’est dire non. Remarquez que le signe du oui est d’un homme qui s’endort ; au contraire le réveil secoue la tête et dit non. Non à quoi ? Au monde, au tyran, au prêcheur ? Ce n’est que l’apparence. En tous ces cas-là, c’est à elle-même que la pensée dit non. Elle rompt l’heureux acquiescement. Elle se sépare d’elle-même. Elle combat contre elle-même. Il n’y a pas au monde d’autre combat. Ce qui fait que le monde me trompe par ses perspectives, ses brouillards, ses chocs détournés, c’est que je consens, c’est que je ne cherche pas autre

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Petites phrases de grands philosophes

Les 10 citations les plus connues Des citations de philosophes devenues proverbes ou maximes populaires « Je sais que je ne sais rien. » Socrate « Je pense, donc je suis. » Descartes « La religion est l’opium du peuple. » Marx « L’homme est un loup pour l’homme. » Hobbes « Dieu est mort. » Nietzsche « L’homme est né libre et partout il est dans les fers. » Rousseau « L’enfer, c’est les autres. » Sartre « Ne désire que ce qui dépend de toi. » Epictète « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point. » Pascal « La mort n’est rien pour nous. » Epicure Affiché en salle de philo

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TS. La philosophie en rupture avec la manière ordinaire de penser

Rédaction de Malika, TS, à partir du cours du 6 septembre 2012 Par quoi commencer ? Lorsque l’on n’a jamais fait de philosophie, il apparaît légitime de demander une définition du mot « philosophie ». Or, on convient pourtant que pour les autres matières, les mathématiques par exemple, jamais on ne réclame ni n’en donne une définition. Pourquoi donc la philosophie devrait faire exception ? Lui appartient-il de se définir elle-même ? Et pour un élève qui commence la philosophie, par quoi doit-il commencer ? Un mathématicien qui définirait les mathématiques  ferait-il encore des mathématiques ? Dire que par exemple que les mathématiques traitent des nombres,

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