Nietzsche. « Ne venez pas me parler de dons naturels ».

Ne venez surtout pas me parler de dons naturels, de talents innés ! On peut citer dans tous les domaines de grands hommes qui étaient peu doués. Mais la grandeur leur est venue, ils se sont faits « génies » (comme on dit), grâce à certaines qualités dont personne n’aime à trahir l’absence quand il en est conscient ; ils possédaient tous cette solide conscience artisanale qui commence par apprendre à parfaire les parties avant de se risquer à un grand travail d’ensemble ; ils prenaient leur temps parce qu’ils trouvaient plus de plaisir à la bonne facture du détail, de l’accessoire, qu’à l’effet produit

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Exercice. Quels sont les parts de l’inné et de l’acquis chez l’homme ?

Réponse de Axel KAHN : Vaste question fort débattue. L’inné est la part de notre personnalité liée à nos gènes transmis par nos parents à la naissance, alors que l’acquis est la part liée à l’environnement : la culture, l’éducation, l’expérience personnelle, etc. L’opposition entre les tenants d’une influence déterminante de l’inné et ceux de l’acquis est largement artificielle. En effet, on peut dire que l’homme a la capacité innée d’acquérir, ce qui fait toute sa spécificité et sa richesse. C’est parce que les gènes humains permettent d’édifier un psychisme humain que l’homme est si sensible aux empreintes laissées par son

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TS. Ne désire-t-on que ce qui est bon ?

Ce qui est bon, n’est-il pas en fait ce que l’on estime bon. Comment savoir que ce que nous prenons comme bon l’est vraiment ? Réflexion sur la valeur de vérité de l’objet du désir estimé bon. Ce qu’on désire est-il nécessairement bon ? Mais tout pourquoi désire-t-on ce qu’on estime bon ? et ce que l’on estime bon ne peut-il pas ne pas l’être ? peut-on même aller jusqu’à désirer ce que l’on estime mauvais, mal ? I. Pourquoi désire-t-on ce qu’on estime bon ? Ce qui est bon est ce qu’on estime nécessaire à la survie : il est bon de manger quand on a faim

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65 sujets sur le désirs

L’exercice consistait à regrouper les sujets selon des problématiques communes ou ressemblantes. L’essentiel était de justifier les rapprochements ou les oppositions et de toujours montrer la problématique en question. 1 Accomplir tous ses désirs, est-ce une bonne règle de vie ? 2 Faut-il ne désirer que ce qui est accessible ? 3 Le désir de savoir est-il comblé par la science ? 4 Le désir nous rend-il déraisonnable ? 5 L’objet du désir en est-il la cause ? 6 Nos désirs peuvent-ils être comblés ? 7 Peut-on tout désirer à la fois ? 8 Suffit-il d’avoir ce que l’on désire pour être heureux ? 9 Est-il absurde de

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Radicalité et banalité du mal

LA QUESTION DU MAL, ENTRE RADICALITÉ ET BANALITÉ Par Myriam Revault D’Allonnes « Radicalité du mal, banalité du mal » : deux expressions apparemment opposées, que Myriam Revault d’Allonnes s’attachera à rapprocher en montrant combien l’hypothèse kantienne du mal radical permet de faciliter la compréhension de la pensée d’Hannah Arendt, qui, au moment du procès d’Eichmann à Jérusalem, avait associé l’idée de « banalité du mal » à la figure inédite du mal politique moderne (les meurtres de masse, commis sans conscience de culpabilité par des individus parfaitement ordinaires). M. Revault d’Allonnes a, dans un premier temps, montré en quoi Kant s’est

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