Sujet 1 : Les leçons de l’expérience suffisent-elles à nous rendre savants ?
Sujet 2 : L’art peut-il se passer de règles ?
Sujet 3 : Pour les actes accomplis par crainte de plus grands maux ou pour quelque noble motif (par exemple, si un tyran nous ordonne d’accomplir une action honteuse, alors qu’il tient en son pouvoir nos parents et nos enfants, et qu’en accomplissant cette action, nous assurerions leur salut, et en refusant de la faire, leur mort), pour de telles actions la question est débattue de savoir si elles sont volontaires ou involontaires. C’est là encore ce qui se produit dans le cas d’une cargaison que l’on jette par-dessus bord au cours d’une tempête : dans l’absolu, personne ne se débarrasse ainsi de son bien volontairement, mais quand il s’agit de son propre salut et de celui de ses compagnons, un homme de sens agit toujours ainsi. De telles actions sont donc mixtes, tout en ressemblant plutôt à des actions volontaires, car elles sont librement choisies au moment où on les accomplit, et la fin de l’action varie avec les circonstances de temps. On doit donc, pour qualifier une action de volontaire ou d’involontaire, se référer au moment où elle s’accomplit. ARISTOTE, Éthique à Nicomaque, (vers 335 avant J.C.) Pour expliquer ce texte, vous répondrez aux questions suivantes, qui sont destinées principalement à guider votre rédaction. Elles ne sont pas indépendantes les unes des autres et demandent que le texte soit d’abord étudié dans son ensemble. 1. Dégager la thèse du texte et la manière dont elle est établie. 2. a) Expliquer : « dans l’absolu, personne ne se débarrasse ainsi de son bien volontairement » b) Expliquer : « de telles actions sont donc mixtes, tout en ressemblant plutôt à des actions volontaires » 3. Les circonstances font-elles toujours obstacle à notre liberté ?