BAC PHILO 2016. Les sujets du Liban pour la série S

philobac2016
Sujet 1 :

Sait-on ce qu’on désire ?

Sujet 2 :

L’esprit dépend-il de la matière ?

Sujet 3 :

Expliquez le texte suivant :
« Tout ce qui donne sa valeur à notre existence repose sur les restrictions posées aux actions d’autrui. Il est donc nécessaire d’imposer certaines règles de conduite, par la loi d’abord ; puis, pour les nombreuses questions qui ne sont pas de son ressort, par l’opinion. Ce que doivent être ces règles est le problème majeur des sociétés humaines. C’est un problème qui n’a pas encore trouvé de solution véritable. Il n’y a pas deux époques, voire deux pays, qui l’aient tranché de la même façon ; et la solution adoptée par une époque ou un pays donné a toujours été une source d’étonnement pour les autres. Pourtant, l’humanité n’a jamais accordé à ce problème qu’une attention limitée, comme s’il y avait toujours eu consensus sur la question. Les règles qui ont cours dans les différents pays sont si évidentes pour leurs habitants qu’elles semblent naturelles. Cette illusion universelle est un exemple de l’influence magique de l’habitude qui (…), non seulement devient une seconde nature, mais se confond constamment avec la première. La coutume, qui neutralise toute critique éventuelle des règles de conduite que l’humanité s’impose à elle-même, est une arme d’autant plus efficace que nul n’éprouve généralement le besoin de la remettre en question, que ce soit collectivement ou individuellement. »

MILL, De la liberté (1959)

Peut-on démontrer rationnellement l’existence de Dieu ?

Peut-on encore croire en Dieu ?

Peut-on démontrer rationnellement l’existence de Dieu ? Et si cela était possible, parlerait-on encore de foi, qui existe justement sans preuve ?

Aujourd’hui, Anthony Feneuil et Yann Schmitt exposent ce que nous réserve cette question vieille comme le monde, question toujours inactuelle.

Creation of man (1508-1512)
Creation of man (1508-1512) • Crédits : Michelangelo

Ecouter l’émission

Lecture

Henri Bergson, Les Deux Sources de la morale et de la religion, chez Félix Alcan, 1937, chapitre 3 « la religion dynamique » p.271


Les intervenants

  • Anthony Feneuil : maître de conférence en théologie à l’Université de Lorraine (Metz), fondateur et directeur de publication de la revue ThéoRèmes
  • Yann Schmitt : professeur en classes préparatoires, rédacteur en chef de la revue ThéoRèmes spécialisée sur la philosophie et les sciences sociales du religieux

Reprise des visioconférences du Lycée Jean-Pierre Vernant

EEE_2.3Dans le cadre de son Programme Europe, Éducation, École : http://www.projet-eee.eu/ le lycée Jean-Pierre Vernant de Sèvres reprendra à partir du 01 octobre 2015 la diffusion des cours interactifs de philosophie et de littérature, donnés en visioconférence jeudi matin, de 10h10 à 12h00 (Heure de Paris) : http://www.coin-philo.net/eee.15-16.prog.php
En ce qui nous concerne, cela nous fait nous lever tôt à 4h du matin, encore que pour nombre d’entre nous ce n’est pas loin d’être l’heure à laquelle sonne le réveil pour se rendre au lycée. Mais nous aurons l’occasion de profiter de ces cours de qualité en les suivant de manière différée sur Dailymotion à l’adresse suivante :
A noter que c’est Monsieur Jean-Louis POIRIER, Inspecteur général honoraire de philosophie, qui ouvrira cette saison 2015-2016 par une leçon intitulée : VIE PASSIONNÉE ET TRAGÉDIE.

L’espoir fait-il vivre ?

Une série de 4 émissions des Nouveaux chemins de la connaissance :

« L’espoir fait-il vivre ? »

« L’espoir fait vivre ! » dit-on, ou bien « Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir ! » Que vous donnent à penser ces expressions ?
En cette période de rentrée, je vous propose de réfléchir à cette question, « L’espoir fait-il vivre ? »
Vous pourrez écouter la série des 4 émissions animées par Adèle Van Reeth, diffusées cette semaine sur France Culture. Vous découvrirez la position de différents auteurs, Kierkegaard, Camus, Malraux et Bernanos. L’exercice fécond possible sera de prendre des notes et de partager vos remarques et réactions.

 

L’espoir fait-il vivre ? (1/4): Kierkegaard, au-delà du désespoir
Soren Kierkegaard : lithographie de Neils Christian Kierkegaard

L’espoir fait-il vivre ?

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Kierkegaard, au-delà du désespoir

53 minutes Écouter l'émissionaudio

Un conseil pour bien commencer cette nouvelle année : désespérez! Parce qu’il ne s’agit pas du tout se morfondre et de se résigner, mais de parvenir à une réelle conscience de soi, première étape du salut. Un premier entretien avec Vincent Delecroix, qui vous expliquera comment distinguer espoir du possible et espérance en l’absurde.

Quand l’espoir est un refuge qui dispense d’agir, disons-le clairement, il est inutile. Croiser les bras et soupirer « j’espère » ne vaut ni un faire, ni une prière. Mais quand il est moteur d’action, quand il permet d’échapper à la résignation, quand il accepte le désespoir et cesse de lutter contre lui, alors l’espoir s’étire et change de rime ; il devient l’espérance.

L’espoir fait-il vivre ? Certainement pas. Mais il peut faire mieux vivre, quand il donne le cœur à l’ouvrage, quand il conduit au courage, et, surtout, quand il n’oublie pas, parfois, de rire de lui-même.


Sisyphe par Titien (1548-1549), Musée du Prado

L’espoir fait-il vivre ?

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Camus : « Il faut imaginer Sisyphe heureux »

53 minutes Écouter l'émissionaudio

« Il faut imaginer Sisyphe heureux. »

Condamné à une punition inutile et sans espoir, comment ce héros absurde peut-il être heureux ?

C’est que renoncer à l’espoir ne signifie pas céder au désespoir.

Camus nous apprend aujourd’hui à jouir de la vie et ce, malgré les virulentes critiques de Sartre et de Jeanson. Avec Marylin Maeso.

 


André Malraux, par R. Pic / BNF

L’espoir fait-il vivre ?

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Malraux, ou comment échapper à son destin

53 minutes Écouter l'émissionaudio

Quel est le point commun entre Indiana Jones et André Malraux ?

Au delà de leur goût pour l’expédition archéologique, tous deux embrassent l’aventure humaine et ses imprévus.

Avec le même espoir, nous dit Jean-Claude Larrat :

celui d’échapper au destin imposé par la société.

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Georges Bernanos

L’espoir fait-il vivre ?

4/4

Bernanos, l’espérance d’un curé de campagne

53 minutes Écouter l'émissionaudio

Si « Le désespoir est la charité de l’Enfer, qu’il sait tout, peut tout, veut tout », comment atteindre alors l’espérance selon Bernanos ? Réponse avec l’invitée Monique Gosselin-Noat.

 

 

 

 


Schopenhauer. Pourquoi le bonheur fondé sur le désir est-il impossible ?

« Tout vouloir procède d’un besoin, c’est-à-dire d’une privation, c’est-à-dire d’une souffrance. La satisfaction y met fin ; mais pour un désir qui est satisfait, dix au moins sont contrariés ; de plus le désir est long et ses exigences tendent à l’infini ; la satisfaction est courte et elle est parcimonieusement mesurée. Mais ce contentement suprême n’est lui-même qu’apparent ; le désir satisfait fait place aussitôt à un nouveau désir ; le premier est une déception reconnue, le second est une déception non encore reconnue. La satisfaction d’aucun souhait ne peut procurer de contentement durable et inaltérable. C’est comme l’aumône qu’on jette à un mendiant : elle lui sauve aujourd’hui la vie pour prolonger sa misère jusqu’à demain.  – Tant que notre conscience est remplie par notre volonté, tant que nous sommes asservis à la pulsion du désir, aux espérances et aux craintes continuelles qu’il fait naître, tant que nous sommes sujets du vouloir, il n’y a pour nous ni bonheur durable, ni repos. Poursuivre ou fuir, craindre le malheur ou chercher la jouissance, c’est en réalité tout un ; l’inquiétude d’une volonté toujours exigeante, sous quelque forme qu’elle se manifeste, emplit et trouble sans cesse la conscience ; or sans repos le véritable bonheur est impossible. Ainsi le sujet du vouloir ressemble à Ixion attaché sur une roue qui ne cesse de tourner, aux Danaïdes qui puisent toujours pour emplir leur tonneau, à Tantale éternellement altéré ».

Schopenhauer, Le monde comme volonté et comme représentation (1818)

1. Travail préparatoire à l’etude du texte schopenhauer

2. Exemple d’une explication du texte de Schopenhauer

Merleau-Ponty. Nous vivons d’abord dans l’expérience d’autrui

Pourquoi ne pas réviser la philosophie en vous entraînant sur ce texte, proposé aux élèves de la série ES, au Liban, dans le cadre du baccalauréat 2014 ?

Quel est le problème dont il est question dans ce texte ? Quelle est la position de Maurice Merleau-Ponty ? Quels sont ses arguments ? S’oppose-t-il à une thèse ?

  • Vous pouvez en commentaire lien leave a comment , proposer des formulations de problèmes, vos réflexions, …. ou même vos questions…

Merleau Ponty« Nous ne vivons pas d’abord dans la conscience de nous-même – ni même d’ailleurs dans la conscience des choses – mais dans l’expérience d’autrui. Jamais nous ne nous sentons exister qu’après avoir déjà pris contact avec les autres, et notre réflexion est toujours un retour à nous-même, qui doit d’ailleurs beaucoup à notre fréquentation d’autrui. Un nourrisson de quelques mois est déjà fort habile à distinguer la bienveillance, la colère, la peur sur le visage d’autrui, à un moment où il ne saurait avoir appris par l’examen de son propre corps les signes physiques de ces émotions. C’est donc que le corps d’autrui, dans ses diverses gesticulations, lui apparaît investi d’emblée d’une signification émotionnelle, c’est donc qu’il apprend à connaître l’esprit tout autant comme comportement visible que dans l’intimité de son propre esprit. Et l’adulte lui-même découvre dans sa propre vie ce que sa culture, l’enseignement, les livres, la tradition lui ont appris à y voir. Le contact de nous- même avec nous-même se fait toujours à travers une culture, au moins à travers un langage que nous avons reçu du dehors et qui nous oriente dans la connaissance de nous-même. Si bien qu’enfin le pur soi, l’esprit, sans instruments et sans histoire, s’il est bien comme une instance critique que nous opposons à la pure et simple intrusion des idées qui nous sont suggérées par le milieu, ne s’accomplit en liberté effective que par l’instrument du langage et en participant à la vie du monde. »

Maurice MERLEAU-PONTY, Causeries (1948)

Dans quel temps errons-nous ?

Pascal«  Nous ne nous tenons jamais au temps présent. Nous anticipons l’avenir comme trop lent à venir, comme pour hâter son cours ; ou nous nous rappelons le passé, pour l’arrêter comme trop prompt : si imprudents, que nous errons dans les temps qui ne sont pas nôtres, et ne pensons point au seul temps qui nous appartient ; et si vains, que nous songeons à ceux qui ne sont plus rien, et échappons sans réflexion le seul qui subsiste. C’est que le présent d’ordinaire nous blesse. Nous le cachons à notre vue, parce qu’il nous afflige ; et s’il nous est agréable, nous regrettons de le voir échapper. Nous tâchons de le soutenir par l’avenir, et pensons à disposer des choses qui ne sont pas en notre puissance, pour un temps où vous n’avez aucune assurance d’arriver.

 Que chacun examine ses pensées, il les trouvera toutes occupées au passé et à l’avenir. Nous ne pensons presque point au présent ; et, si nous y pensons, ce n’est que pour en prendre la lumière pour disposer de l’avenir. Le présent n’est jamais notre fin : le passé et le présent sont nos moyens ; le seul avenir est notre fin. Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre ; et, nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais. »

                                                                                                                  Blaise Pascal, Pensée, 172B.

Importance des distinctions conceptuelles

 

 

Travaux Pratiques effectués en classe

Nous sommes dans le cadre d’un cours sur l’existence et le temps, intitulé, l’existence de l’homme assujettie au temps

Exercice 1

Dans un premier temps, nous avons travaillé un certain nombre de définitions concernant des notions importantes pour notre réflexion. Il s’agit d’insister sur un point important dans le travail nécessaire de conceptualisation, celui de la distinction conceptuelle. Les termes sont souvent très proches, mais il ne s’agit pas pour autant des les assimiler ou de les confondre. La moindre nuance peut susciter une réflexion.

exercice 1Exercice 2

exercice 2

Exercice 3

exercice 3

08 Alberola, Le rien

Exercice 4 : à faire à la maison

exercice 4