Radicalité et banalité du mal

LA QUESTION DU MAL, ENTRE RADICALITÉ ET BANALITÉ Par Myriam Revault D’Allonnes « Radicalité du mal, banalité du mal » : deux expressions apparemment opposées, que Myriam Revault d’Allonnes s’attachera à rapprocher en montrant combien l’hypothèse kantienne du mal radical permet de faciliter la compréhension de la pensée d’Hannah Arendt, qui, au moment du procès d’Eichmann à Jérusalem, avait associé l’idée de « banalité du mal » à la figure inédite du mal politique moderne (les meurtres de masse, commis sans conscience de culpabilité par des individus parfaitement ordinaires). M. Revault d’Allonnes a, dans un premier temps, montré en quoi Kant s’est

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Reprise des visioconférences du Lycée Jean-Pierre Vernant

Dans le cadre de son Programme Europe, Éducation, École : http://www.projet-eee.eu/ le lycée Jean-Pierre Vernant de Sèvres reprendra à partir du 01 octobre 2015 la diffusion des cours interactifs de philosophie et de littérature, donnés en visioconférence jeudi matin, de 10h10 à 12h00 (Heure de Paris) : http://www.coin-philo.net/eee.15-16.prog.php En ce qui nous concerne, cela nous fait nous lever tôt à 4h du matin, encore que pour nombre d’entre nous ce n’est pas loin d’être l’heure à laquelle sonne le réveil pour se rendre au lycée. Mais nous aurons l’occasion de profiter de ces cours de qualité en les suivant de manière différée sur Dailymotion à l’adresse suivante :

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L’étonnement initial

L’un de nos propos de notre cours d’introduction portait sur l’étonnement comme l’un des ressorts principaux peut-être même le ressort premier de la pensée philosophique. S’il nous faut apprendre à philosopher, alors sans doute nous faut-il développer notre capacité à nous étonner, capacité que nous avons peut-être quelque peu perdue. Celui qui ne s’étonne de rien et qui croit tout savoir est fort éloigné de la penser philosophique.  Débuter en philosophie c’est commencer par renoncer à dire « je sais ». Le texte de référence ici proposé est extrait du livre alpha de la Métaphysique d’Aristote. Vous est ensuite proposé un lien

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Apprendre à philosopher en lisant les philosophes

Vendredi, vous êtes allés chercher vos manuels scolaires qui vont vous accompagner tout au long de l’année tant pour les cours en classe que pour les travaux à la maison. Cette anthologie intitulée « Lire les philosophes », conçue par Gérard Chomienne comme une véritable petite bibliothèque, sera l’un des moyens privilégié pour entrer en philosophie. Cette anthologie, particulièrement adapté au programme de philosophie des Terminales générales, avec une liste enrichie d’auteurs et de textes, est une véritable petite bible de références qui peut mener votre réflexion sur les pas des grands philosophes, ces guides de la pensée que l’histoire a gardé, pour

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L’espoir fait-il vivre ?

Une série de 4 émissions des Nouveaux chemins de la connaissance : « L’espoir fait-il vivre ? » « L’espoir fait vivre ! » dit-on, ou bien « Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir ! » Que vous donnent à penser ces expressions ? En cette période de rentrée, je vous propose de réfléchir à cette question, « L’espoir fait-il vivre ? » Vous pourrez écouter la série des 4 émissions animées par Adèle Van Reeth, diffusées cette semaine sur France Culture. Vous découvrirez la position de différents auteurs, Kierkegaard, Camus, Malraux et Bernanos. L’exercice fécond possible sera de prendre des notes

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Voltaire. Le fanatisme religieux comme maladie, mais quel remède ?

« Le fanatisme est à la superstition ce que le transport est à la fièvre, ce que la rage est à la colère. Celui qui a des extases, des visions, qui prend des songes pour des réalités, et ses imaginations pour des prophéties, est un fanatique novice qui donne de grandes espérances; il pourra bientôt tuer pour l’amour de Dieu. Barthélemy Diaz fut un fanatique profès. Il avait à Nuremberg un frère, Jean Diaz, qui n’était encore qu’enthousiaste luthérien, vivement convaincu que le pape est l’antechrist, ayant le signe de la bête. Barthélemy, encore plus vivement persuadé que le pape est

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Alain. La prise de conscience et ses paradoxes

Didier Maes,  Inspecteur Pédagogique Régional de Philosophie, nous explique un propos d’Alain qui n’a été publié qu’en 1955, soit 4 ans après la mort du philosophe. Texte difficile qui a été déjà donné comme sujet de baccalauréat. « Dans le sommeil, je suis tout ; mais je n’en sais rien. La conscience suppose réflexion, division. La conscience n’est pas immédiate. Je pense, et puis je pense que je pense, par quoi je distingue Sujet et Objet, Moi et le monde. Moi et ma sensation. Moi et mon sentiment. Moi et mon idée. C’est bien le pouvoir de douter qui est la vie du moi.

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