LA QUESTION DU MAL, ENTRE RADICALITÉ ET BANALITÉ Par Myriam Revault D’Allonnes « Radicalité du mal, banalité du mal » : deux expressions apparemment opposées, que Myriam Revault d’Allonnes s’attachera à rapprocher en montrant combien l’hypothèse kantienne du mal radical permet de faciliter la compréhension de la pensée d’Hannah Arendt, qui, au moment du procès d’Eichmann à Jérusalem, avait associé l’idée de « banalité du mal » à la figure inédite du mal politique moderne (les meurtres de masse, commis sans conscience de culpabilité par des individus parfaitement ordinaires). M. Revault d’Allonnes a, dans un premier temps, montré en quoi Kant s’est
Poursuivre la lecture