Mois : septembre 2015
Apprendre à philosopher en lisant les philosophes
Vendredi, vous êtes allés chercher vos manuels scolaires qui vont vous accompagner tout au long de l’année tant pour les cours en classe que pour les travaux à la maison. Cette anthologie intitulée « Lire les philosophes », conçue par Gérard Chomienne comme une véritable petite bibliothèque, sera l’un des moyens privilégié pour entrer en philosophie.
Cette anthologie, particulièrement adapté au programme de philosophie des Terminales générales, avec une liste enrichie d’auteurs et de textes, est une véritable petite bible de références qui peut mener votre réflexion sur les pas des grands philosophes, ces guides de la pensée que l’histoire a gardé, pour apprendre à philosopher et bien vous préparer aux épreuves de philosophie du baccalauréat.
Que cette anthologie d’auteurs et de textes puisse vous encourager à la lecture des philosophes et vous permettre d’emprunter un itinéraire à travers les méandres de la pensée.
- Des approches historique et notionnelle qui permettent de mieux comprendre les évolutions de la pensée philosophique et des textes proposés, autant que possibles, en version intégrale ;
- Une liste de notions expliquées, qui renvoie aux textes et aux auteurs ;
- Chaque oeuvre est précédée d’une courte introduction et accompagnée de notes expliquant les difficultés lexicales.
Proposition d’exercice : Si vous parcourez cette anthologie, vous pourrez remarquez que l’ordre qui préside à la présentation des oeuvres proposées est chronologique, découpé de la manière suivante :
I. La philosophie antique et médiévale
II. La philosophie du monde moderne
III. La philosophie du monde contemporain
Je vous propose de lire les textes qui inaugurent chacune de ces périodes ainsi que leur présentation, à savoir :
I. pages 17 à 21 : Présentation de la philosophie antique et médiévale :
1) Extrait d’Histoire de la philosophie occidentale de Bertrand Russell
2) Les premiers penseurs grecs et l’étude rationnelle de la nature
3) Les sophistes et le pouvoir de la parole
4) Socrate et la philosophie comme exigence morale
5) Les quatre écoles d’Athènes
6) La source biblique : philosophie et religion
II. pages 157 à 161 : Présentation de la philosophie du monde moderne :
1) Extrait Du monde clos à l’univers infini d’Alexandre Koyré
2) La naissance de la science moderne
3) Une pensée moderne et la politique
4) Un débat nouveau sur la connaissance
5) Rationalisme cartésien ou empirisme anglo-saxon
III. pages 344 à 349 : Présentation de la philosophie du monde contemporain
1) Extrait d’Essai sur l’homme d’Ernst Cassirer
2) L’émergence de l’histoire
3) La croyance dans le progrès
4) La critique des systèmes
5) La crise de la raison
Conseils pour la prise de note en cours
Parfois il faut d’abord écouter pour comprendre. Une fois que l’on a compris, on écrit dans le but de ne pas oublier. Parfois, c’est tout long que l’on prend des notes.
Il faut savoir distinguer l’essentiel de l’accessoire, mais en même temps il faut savoir que ce qui peut paraître un détail peut s’avérer être important.
Le cours ne se réduit pas seulement à ce qui a été préparé par l’enseignant ni à ce qu’il dit. Le cours forme un tout et comprend les interventions et la participation des élèves. C’est pourquoi, il ne convient pas de négliger dans sa prise de notes ses propres questions, réflexions ou remarques, ainsi celles des autres.
A chaque cours on procédera de la manière suivante :
Toujours commencer par mettre la date et écrire le titre du cours. A chaque fois qu’une notion ou un auteur est mentionné, on prendra soin de le noter, avec si possible quelques brèves indications. Faire de même avec le vocabulaire utilisé. A savoir que celui-ci peut être technique, propre à la philosophie elle-même ou à d’autres disciplines ou bien être tout à fait usuel prenant un sens philosophique. On pourra également noter les notions dites repères utilisés. On pourra se constituer assez aisément un lexique.
Procéder ainsi permettra de faire aisément des synthèses utiles (fiche-notion, ou fiche-auteur) et un lexique de vocabulaire pour les révisions.
On pourra s’inspirer du tableau (fig.1).
L’espoir fait-il vivre ?
Une série de 4 émissions des Nouveaux chemins de la connaissance :
« L’espoir fait-il vivre ? »
Vous pourrez écouter la série des 4 émissions animées par Adèle Van Reeth, diffusées cette semaine sur France Culture. Vous découvrirez la position de différents auteurs, Kierkegaard, Camus, Malraux et Bernanos. L’exercice fécond possible sera de prendre des notes et de partager vos remarques et réactions.
L’espoir fait-il vivre ?
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Kierkegaard, au-delà du désespoir
Un conseil pour bien commencer cette nouvelle année : désespérez! Parce qu’il ne s’agit pas du tout se morfondre et de se résigner, mais de parvenir à une réelle conscience de soi, première étape du salut. Un premier entretien avec Vincent Delecroix, qui vous expliquera comment distinguer espoir du possible et espérance en l’absurde.
Quand l’espoir est un refuge qui dispense d’agir, disons-le clairement, il est inutile. Croiser les bras et soupirer « j’espère » ne vaut ni un faire, ni une prière. Mais quand il est moteur d’action, quand il permet d’échapper à la résignation, quand il accepte le désespoir et cesse de lutter contre lui, alors l’espoir s’étire et change de rime ; il devient l’espérance.
L’espoir fait-il vivre ? Certainement pas. Mais il peut faire mieux vivre, quand il donne le cœur à l’ouvrage, quand il conduit au courage, et, surtout, quand il n’oublie pas, parfois, de rire de lui-même.
L’espoir fait-il vivre ?
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Camus : « Il faut imaginer Sisyphe heureux »
« Il faut imaginer Sisyphe heureux. »
Condamné à une punition inutile et sans espoir, comment ce héros absurde peut-il être heureux ?
C’est que renoncer à l’espoir ne signifie pas céder au désespoir.
Camus nous apprend aujourd’hui à jouir de la vie et ce, malgré les virulentes critiques de Sartre et de Jeanson. Avec Marylin Maeso.
L’espoir fait-il vivre ?
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Malraux, ou comment échapper à son destin
Quel est le point commun entre Indiana Jones et André Malraux ?
Au delà de leur goût pour l’expédition archéologique, tous deux embrassent l’aventure humaine et ses imprévus.
Avec le même espoir, nous dit Jean-Claude Larrat :
celui d’échapper au destin imposé par la société.
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L’espoir fait-il vivre ?
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Bernanos, l’espérance d’un curé de campagne
Si « Le désespoir est la charité de l’Enfer, qu’il sait tout, peut tout, veut tout », comment atteindre alors l’espérance selon Bernanos ? Réponse avec l’invitée Monique Gosselin-Noat.
TL. Devoir n°1 : « Puis-je ne pas être moi-même ? »
Pour mercredi 16 septembre 2015, rédigez une dissertation à partir du sujet suivant :
« Puis-je ne pas être moi-même ? »
Quelques consignes pour la dissertation
Une dissertation comporte une introduction dans laquelle vous présentez le sujet en précisant le problème qu’il pose, un développement dans lequel vous instruisez le problème dont il est question dans le sujet et une conclusion qui dresse le bilan de la réflexion menée et qui répond au problème formulé dans l’introduction. Mais avant toute rédaction, il convient de mettre en chantier la pensée en travaillant le sujet de telle manière à lui donner du sens et de creuser différentes pistes de réflexion. Autrement dit, il vous faudra commencer par un travail préparatoire qui s’effectuera au brouillon, brouillon que vous glisserez dans votre copie.
Vous pourrez parler du sujet entre vous et avec vos proches. Si une pensée est personnelle elle n’est cependant pas une pensée solitaire et isolée des autres pensées. Autrement dit, la confrontation des pensées ne peut être qu’une bonne chose. En revanche, la reprise pure et simple d’une pensée trouvée sur internet par exemple, n’est évidemment pas une pensée personnelle. Nous verrons ultérieurement, qu’une pensée personnelle n’est pas simplement l’adhésion à une opinion mais une construction patiente, exigeante et critique.
En outre, il sera toujours possible de déposer vos remarques ou vos questions en utilisant la fonction commentaire.