L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature; mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser : une vapeur, une goutte d’eau, suffit pour le tuer. Mais, quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisqu’il sait qu’il meurt, et l’avantage que l’univers a sur lui, l’univers n’en sait rien. Toute notre dignité consiste donc en la pensée. C’est de là qu’il faut nous relever et non de l’espace et de la durée, que nous ne saurions remplir. Travaillons donc à bien penser : voilà le
Poursuivre la lectureJour : 2 octobre 2012
Le bébé vient au monde avec un cerveau inachevé
Le cerveau est un organe complexe. Sa longue évolution qui a débuté avec les pré-humains, a vu les capacités cérébrales progresser, jusqu’à faire de l’homme le seul être du règne animal capable de penser le monde et de le décrypter, d’inventer œuvres, techniques et langages, d’éprouver des émotions et de les dire, de communiquer dans le domaine de l’abstrait. Au cours de cette évolution, le volume du cerveau humain a doublé de volume, jusqu’à peser aujourd’hui 1 400 g à 1 500 g, pour un homme adulte. Et déployée sur une surface plane, l’étendue de son cortex, siège de l’intelligence, du mouvement volontaire, de la
Poursuivre la lectureLocke. Au commencement, notre âme comme une table rase
Supposons donc qu’au commencement l’âme est ce qu’on appelle une table rase, vide de tous caractères, sans aucune idée, quelle qu’elle soit. Comment vient-elle à recevoir des idées ? Par quel moyen en acquiert-elle cette prodigieuse quantité que l’imagination de l’homme, toujours agissante et sans bornes, lui présente avec une variété presque infinie ? D’où puise-t-elle tous ces matériaux qui sont comme le fond de tous ses raisonnements et de toutes ses connaissances ? A cela je réponds en un mot, de l’expérience : c’est là le fondement de toutes nos connaissances, et c’est de là qu’elles tirent leur première origine. Les observations que
Poursuivre la lectureTL. S’affranchir de la toute-puissance de Dieu pour affirmer sa liberté ?
Rédaction d’Aurélie E, TL, à partir du cours du jour La question est pour nous de savoir en quel sens l’homme peut-il être dit sujet. Est-il sujet libre, lui-même auteur de ses pensées et de ses actes, ou bien au contraire, est-il assujetti, contraint par des forces ou des déterminismes qui le dépassent ? Nous avons vu que l’on peut penser l’homme assujetti à la toute-puissance divine. Et si nous avons évoqué cette possibilité, c’est parce que c’est une position que l’on retrouve dans les différentes époques et les différentes cultures. Mais qu’en est-il exactement ? L’homme est-il réellement soumis à cette
Poursuivre la lectureL’étourderie d’Epiméthée
L’homme est le plus démuni de tous les animaux. C’est ce que pensaient les sophistes et c’est ce que semble suggérer le mythe d’Epiméthée, dont nous en trouvons l’expression dans le Protagoras de Platon. « Il fut jadis un temps où les dieux existaient, mais non les espèces mortelles. Quand le temps que le destin avait assigné à leur création fut venu, les dieux les façonnèrent dans les entrailles de la terre d’un mélange de terre et de feu et des éléments qui s’allient au feu et à la terre. Quand le moment de les amener à la lumière approcha, ils
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